Bien plus qu'une activité manuelle, la dentelle au fuseau est un art ancestral. La technique délicate se pratique avec patience et passion. Elle consiste à tresser et entrelacer des fils autour d'épingles fixées sur un carreau à l'aide de bâtonnets appelés fuseaux.
La dentelle au fuseau est une activité de Familles rurales. Elle est encadrée par deux formatrices, Linda Liddiard et Eileen Clarke. L'activité a débuté l'an dernier et huit personnes ont été formées. "Il reste des places disponibles", informe Pascal Lecoq, président.
Le processus de création d'une dentelle au fuseau est un hymne à la patience. Il exige une concentration minutieuse et une certaine dextérité. Chaque mouvement des fuseaux est précis, chaque fil doit être placé précisément afin de donner naissance aux motifs souhaités.
La dentelle au fuseau est une technique traditionnelle qui remonte au Moyen Âge. Elle est semblable à celle très connue d'Alençon.
Deux centimètres à l'heure
La passion anime Linda et Eileen, une passion qui les a amenées à enseigner cet art et passer des heures et des heures sur un ouvrage. "C'est une pratique relaxante, sourit Linda. On utilise deux points, le demi-point et le complet. C'est facile. Par contre, ça demande beaucoup de temps. J'avance de 2 centimètres par heure."
Linda Liddiard confectionne un marque-pages. - Martine Rebours
Linda utilise du coton, du lin ou de la soie. Elle varie les plaisirs et réalise également des écharpes avec des pinces à linge en bois.
La dentelle au fuseau fascine. Elle est utilisée pour embellir des vêtements, comme des poignets pour chemisiers. "On peut créer des napperons, des figurines d'animaux ou des motifs qui seront encadrés, des boules de Noël ou une robe de ballerine, un éventail ou une citrouille pour Halloween."
Des sequins ou des perles sont insérés pour agrémenter l'ouvrage. "Je brode pour moi ou pour offrir. Cela fait un joli cadeau."
"Chez moi, il m'arrive de me tromper. Je dois refaire"
Les participantes à l'atelier viennent du département, d'Oisseau, de Château-Gontier et même de la Sarthe. Pour que l'ouvrage avance, Linda leur conseille d'en faire en dehors des cours. "J'ai souvent besoin d'aide", indique une novice. "Chez moi, il m'arrive de me tromper. Je dois refaire", indique une autre. Le temps passé à refaire est vite oublié.
À son arrivée en France il y a douze ans, Linda avait recherché une activité qui lui permette de rencontrer des habitants afin d'apprendre la langue. "J'aimais le travail manuel. Familles rurales recherchait une personne qui donnerait des cours de couture." Un jour, elle a apporté son carreau de dentelle au fuseau. "Quelques personnes ont essayé et ont souhaité apprendre." C'est ainsi que le cours de dentelle au fuseau est né.
Linda regrette qu'"il n'y ait plus beaucoup de personnes qui pratiquent en Angleterre. C'est triste parce que c'est une méthode ancienne qui disparaît".
Les cours se déroulent deux fois par mois, le mardi de 14h à 18h, et reprendront le mardi 9 septembre, salle de Vauboire. La cotisation est de 50 € par an plus l'adhésion à l'association, 25 €.
Pratique : Contact : Linda Liddiard : 07 57 06 32 61 ou Pascal Lecoq : 06 35 93 65 27.
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