Averton. Les parents d'élèves bloquent l'école, menacée d'une fermeture de classe

Les parents d'élèves du Regroupement pédagogique intercommunal (RPI) d'Averton, Saint-Aubin-du-Désert et Saint-Mars-du-Désert se battent pour éviter la fermeture d'une classe sur les trois actuelles. Vendredi 9 février, à 8h30, ils étaient une centaine devant l'établissement pour le bloquer. "C'est la survie de la commune qui est en jeu, s'exclame Mélanie Lebreton, présidente de l'Association de parents d'élèves (APE). On nous supprime une classe maintenant, mais on sait très bien qu'à l'avenir ça se reproduira."

Les parents d'élèves ont reçu la visite de Guillaume Garot, député de la 1^ere circonscription de Mayenne, dans la matinée. "Il nous a apporté tout son soutien, poursuit Mélanie Lebreton. Il voudrait que les milieux ruraux soient traités différemment. Le fonctionnement n'est pas le même qu'en ville." Un avis partagé par Samuel Ragot, maire de Saint-Aubin-du-Désert : "Il faudrait un système spécial pour les écoles en milieu rural, comme on peut en avoir pour les écoles dans les zones de priorités."

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"On nous parle de chiffres mais ce sont des enfants"

La discussion avec l'inspectrice de l'Éducation nationale a été plus compliquée. "C'est un discours de sourd. On nous parle de chiffres mais ce sont des enfants. Enlever une classe, c'est diminuer la qualité de l'enseignement. Si un élève a des difficultés, le professeur n'aura pas le temps de s'occuper de lui", raconte la présidente de l'APE.

Avec 45 élèves à la rentrée prochaine, il pourrait donc y avoir jusqu'à quatre niveaux par classe si la fermeture est actée. "Un élève en difficulté sera mis en échec."

Des habitants des communes du RPI sont également présents pour soutenir les parents d'élèves. "C'est important d'être là pour les soutenir, on sait l'importance qu'a une école dans une petite commune", explique Christine Dedieu de Saint-Aubin-du-Désert.

Le blocage n'est pas près de s'arrêter. "Si nous n'avons pas de réponse positive, nous le poursuivrons lundi."