« Vous échappez pour pas grand-chose aux Assises. Ce sont des faits pas banals, graves », lance la présidente Ribet. Dans un procès d'Assises, il risquait 30 ans de prison. En correctionnel, le maximum est de cinq ans de prison. Mardi 4 avril, un jeune de 22 ans, d'origine rwandaise, était jugé pour des faits étonnants, datant d'août 2015.
Le 27 août 2015, le jeune homme, habitant les Côtes-d'Armor, rentre de Corse. Il a abrégé son séjour. A la suite d'une rupture amoureuse, il vit une période compliquée, mêlée d'alcool et stupéfiants, et décide de s'éloigner pour oublier son ex. Mais, n'ayant pas supporté l'éloignement avec sa famille, il rentre. A 2h30, roulant sur l'autoroute, il arrive à hauteur de La Brûlatte lorsqu'il est doublé par une Golf, avec trois jeunes à son bord. « J'ai cru les voir me regarder lorsqu'ils m'ont doublé. Dans ma tête, ils se moquaient de moi, me voulaient du mal », indique le jeune rwandais.
« Il ne doit la vie qu'à un fil »
Il donne un coup de volant, percute la Golf qui part en tête à queue. La voiture s'immobilise sur la chaussée. Lui récupère un couteau dans son sac, ouvre la portière du passager avant de la Golf, lui donne des coups de poings, puis des coups de couteaux. Il atteint sa victime aux bras, à la cuisse, au thorax et au foie. « Il ne doit la vie qu'à un fil », expliquera maître Maillard, avocat des parties civiles.
Pourquoi l'automobiliste a-t-il réagi ainsi ? Il lui est impossible de s'expliquer. Il n'était pas sous alcool, ni stupéfiants, ne connaissait pas ses victimes, ne les avaient jamais croisés. Dans la Golf, deux des trois jeunes dormaient au moment où ils l'ont doublé. Son geste est inexplicable et restera inexpliqué.
Le tribunal l'a condamné à quatre ans et demi de prison, dont six mois avec sursis. Le jeune Rwandais est incarcéré depuis août 2015, où il est suivi psychologiquement.
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