Laval. Ernée : des fausses plaintes contre sa belle-famille

Les gendarmes d'Ernée connaissent bien ce cuisinier quadragénaire. Entre septembre 2015 et juin 2016, il a porté plainte à trois reprises contre des membres de son ex-belle-famille. Jeudi 30 mars, le tribunal correctionnel de Laval l'a jugé pour dénonciations mensongères.

Il est actuellement en instance de divorce. Il estime tout faire pour que la séparation se passe bien. Il a rencontré sa future ex-femme via une agence matrimoniale spécialisée dans la clientèle asiatique. En 2009, ils se marient et ont deux enfants. Très vite, les parents de la dame la rejoignent en France.

Les tensions apparaissent et l'homme met ses beaux-parents dehors. Ils emménagent à 400 mètres de chez lui.

« C'est un casse-tête chinois »

En septembre 2015, l'Ernéen porte plainte pour un vol de bijoux de famille. Des faits que réfute son épouse. En juin 2016, ses beaux-parents auraient tenté de mettre le feu à son domicile. Il oriente alors les gendarmes vers des preuves qu'il a manipulées. Dernier épisode quelques jours plus tard, lorsqu'il accuse son beau-père de l'avoir agressé au couteau en pleine rue marchande, sans témoin. C'est la victime présumée, blessée à l'arcade sourcillière, qui orientera les enquêteurs vers l'arme. Celle-ci ne porte que son ADN, sur la lame et sur le manche. Manche qu'il aurait saisi en se défendant.

« C'est un casse-tête chinois », finit par lâcher le prévenu, qui s'empêtre dans ses explications. Le substitut du procureur Marc de Cathelineau demande de retenir la culpabilité de fausse dénonciation pour l'incendie et le coup de couteau. « Ces deux dépôts de plainte me paraissent les plus litigieux », précise-t-il. Il requiert quatre mois d'emprisonnement avec sursis.

« C'est vrai qu'il y a des choses troublantes, admet la défense. Il faut quand même y aller pour se faire lui-même cette blessure. Ce qu'il dit est plausible. » La relaxe est réclamée. Le tribunal penche du côté du ministère public : il est relaxé de la première dénonciation mais est condamné pour les deux autres à deux mois d'emprisonnement avec sursis.