« C'est simple. Un Monsieur est venu chez moi, le soir de la Saint-Valentin. Il m'a bien dit que s'il n'avait pas eu de place pour se garer devant le magasin, il ne se serait pas arrêté. » L'exemple est cité par Linda, de l'enseigne de lingerie, Atout Charme, installée rue Aristide-Briand. Elle n'est pas un cas isolé. « Pour une fois qu'il y a de la place devant chez vous, je me suis arrêtée. C'est ce qu'une cliente m'a dit l'autre jour », rapporte aussi la gérante du magasin Women Chic, rue Sergent Louvrier.
Alors, le projet de la municipalité de supprimer dix places de stationnement dans la rue Aristide-Briand, les deux commerçantes sont contre. « Comme 20 autres commerçants de la rue, annonce Jacques Eucheloup, le propriétaire du magasin de chaussures. J'ai fait le tour », reprend-il. « C'est simple, si on supprime le stationnement, je ferme, assure encore Patricia Vivier, la gérante du bar PMU. Je suis payée à la commission. Il me faut un roulement de clientèle. Un paquet de cigarettes, ça prend deux secondes à acheter. Le PMU, c'est pareil. On passe un ticket, on repart. Les gens ne vont pas aller se garer dans le parking du château pour venir chez moi. »
Le stationnement en zone bleue, les commerçants y sont favorables. « On a la chance de ne pas avoir de parcmètre », reprend la gérante du bar. « Attention, il y a relâche », rebondissent en même temps deux commerçantes, qui ont apprécié la fluidité du stationnement lorsque la zone bleue a été respectée. « Il faut faire la chasse aux voitures tampons, ce ne sont pas des clients. » Les cinq commerçants rassemblés proposent aussi de supprimer les jets d'eau, place Clemenceau, pour transformer cet espace en parking.
Mais alors quelle solution pour faciliter la circulation des piétons dans la rue Aristide-Briand ? Les commerçants l'admettent : « On n'est pas contre le fait d'améliorer les choses. » « Il faut trouver une solution intermédiaire », lance Patricia Vivier. Reste à l'inventer. L'enquête lancée par la municipalité va bientôt être terminée. Elle va peut-être déjà donner quelques pistes de réflexion.
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