René-François Jarry-Desloges est né à Champéon le 17 mai 1737. Il est le fils de René et de Françoise de-Lonlais.
Une carrière militaire compliquée
Il embrasse la carrière militaire très tôt puisqu'il participe dès 1757 à la campagne d'Allemagne. Après avoir été préposé au recrutement à Tours, il devient sous-lieutenant de la maréchaussée à Mayenne de 1769 à 1789. En mai 1789, il est lieutenant à Caen, puis revient à Mayenne en 1791 où il est promu capitaine de Gendarmerie à la naissance de celle-ci. Il est fait chevalier de l'ordre de Saint-Louis. En novembre 1792 il est à Caen pour affaires personnelles. Il rentre en Mayenne, mais cette fois à Villaines. Il est ensuite muté à Lassay en 1793.
Le ministre de l'époque lui enjoint de retourner à Mayenne mais, dans ces années très troublées où règne la Terreur, il y est malvenu. Il fuit et disparaît subitement.
Il réapparaît cinq ans plus tard, après la chute des Jacobins, et est élu, en 1797, membre du Conseil des Cinq cents (assemblée législative sous le Directoire). En 1803, il demeure à Mayenne où il meurt le 21 janvier 1814. Il était veuf de Marie-Anne Desaunois dont il eut un enfant.
Chute et retour en grâce
Le 26 février 1792, les ouvriers des chemins d'Ambrières demandent double salaire. Une émeute éclate. René-François Jarry-Desloges propose de réprimer le mouvement de protestation qui se retourne contre lui. La municipalité le conduit en prison pour le préserver. Le ministre de la justice répond à cette curieuse initiative : " quand donc les corps administratifs auront-ils le courage de trouver un autre parti que celui d'offrir la prison pour asile à des innocents qu'on veut égorger ? "
Bien que soutenu par le ministre, Jarry-Desloges s'enfuit de sa geôle. Le 22 avril 1792, il est considéré comme ayant quitté son poste. Il vit alors entre Paris, Ruel et Caen.
Revenu en grâce auprès des autorités, il est envoyé en poste à Lassay puis à Mayenne en septembre 1793. Il est reçu par une population en arme et la haine viscérale de l'accusateur public, chantre mayennais de la Terreur, le prêtre défroqué Jean-Baptiste Volcler qui promène la guillotine dans tout le département.
René-François prend une fois de plus la fuite et se cache de fermes en granges.
Lorsqu'il devient membre des Cinq-cents, il propose en 1797 une loi tendant à favoriser l'influence morale de la Gendarmerie, son respect et sa considération.
L'abbé Angot dit de lui qu'il était : " beau parleur, surnommé Langue Dorée. "
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