Alors qu'il vient de fêter ses 56 ans, Dominique Chrétien, chef cuisinier du restaurant scolaire d'Ahuillé, revient sur son parcours : "Avant d'arriver ici, j'ai travaillé à l'hôpital, puis dans une école et dernièrement au collège La Salle à Laval." Ici, dans sa commune, il trouve de nouveaux avantages : "Je voulais mettre mes compétences à profit et ici c'est possible, il y a 180 repas." Il ajoute : "La mairie me laisse carte blanche." Si elle lui laisse carte blanche, c'est que les volontés entre la municipalité et la cuisine sont les mêmes : proposer des repas variés et de qualité avec de bons produits - des principes également imposés par la loi EGalim. En effet, même si son non-respect n'est pas sanctionnable, elle instaure la règle de se fournir avec au moins 20 % de produits bio et 50 % de produits labellisés. Des chiffres largement respectés aujourd'hui. Cyril Sevin, en charge de la commission Restauration et adjoint, précise : "Au début du mandat, nous étions à seulement 3 % de produits bio."
Installation d'une maraîchère bio
Un chiffre en augmentation permis par l'installation d'une maraîchère bio à Ahuillé, les Jardins de Marie. Des légumes, mais aussi des produits laitiers bio qui proviennent de la fromagerie d'Entrammes ou bien de la ferme Colas à Livré-la-Touche. Même si la provenance des matières premières et l'approvisionnement auprès des commerçants ahuilléens sont au cœur des préoccupations de l'équipe, il était aussi important de penser gaspillage, déchets (avec l'installation d'un composteur) et de prendre du recul sur le repas, à la cantine ou à la maison. Une volonté matérialisée par la collaboration menée par les élus, familles et agents avec l'association Du Pain sur la Planche. Cyril Sevin explique : "Le but du projet est d'améliorer nos pratiques au restaurant scolaire et à la maison, de développer la communication entre les différents acteurs éducatifs." Une façon de rassembler les différents acteurs et de les sensibiliser à des enjeux importants, comme le repas végétarien. "Notre choix était de rester autonomes et de ne pas faire appel à une cuisine centrale", rappelle Sébastien Destais, maire de la commune. Un parti pris qui demande beaucoup de travail, mais qui est très valorisant, selon les agents.
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