Pré-en-Pail. Michel Trou nous a quittés

L'ancien chef du centre d'incendie et de secours de Pré-en-Pail, Michel Trou, est parti le 6 juillet à l'âge de 78 ans. Chevalier de la légion d'honneur et de l'ordre national du mérite, il a beaucoup donné à la grande famille des sapeurs-pompiers.

Michel a grandi dans une famille aimante sur les terres mayennaises. Adolescent, " il a accueilli son petit frère dont il était très fier, il racontait avec honneur les moments où les personnes le prenaient pour son fils ", raconte sa fille Laëtitia avec un sourire ému. Il aimait la convivialité, profiter de la vie, être entouré. Il avait le goût des belles et bonnes choses, les faire découvrir et les partager. Michel Trou a toujours porté un grand intérêt pour le sport et ses valeurs. Il a pratiqué longtemps le football et le cyclisme mais aussi l'haltérophilie, le basket, le tennis de table, la gymnastique. Il était aussi passionné par les chevaux. " Il m'a transmis le sens de la parole donnée, de l'engagement, de l'attention aux autres, la tolérance, le raffinement, la politesse, le sens du service et le parler vrai ", confie Laëtitia.

Michel Trou, c'est aussi une vie professionnelle riche : la restauration, les assurances, cadre de direction dans le textile et le disque compact. Au cours de sa vie, ce sont également des épreuves, des drames " qui font que l'on se construit une carapace ".

Avec Antony Dersoir, le président départemental de l'Union des sapeurs-pompiers, Sébastien Mariel, l'actuel chef de centre de Pré-en-Pail souligne l'engagement, l'implication, la volonté de transmettre aux plus jeunes, du capitaine Michel Trou. " Il a marqué son passage par son charisme, sa prestance. Il s'est énormément battu dans les instances nationales pour les sapeurs-pompiers et il savait dire le fond de sa pensée par son franc-parler. Nous lui devons des avancées significatives sur la reconnaissance du volontariat, notamment. " Sébastien Mariel ajoute " qu'au-delà de ce caractère, se cachait une personne sensible, marquée par la vie que j'ai vu pleurer sur des interventions ".