Fatmire a le sourire aux lèvres. Son époux, Ludvi, aussi. Ils attendent un heureux événement. Leur deuxième enfant doit naître le 19 mai. Ce nouveau-né pourrait malheureusement se retrouver avec ses parents à la rue. « Elle va accoucher à l’hôpital. A sa sortie, où ira-t-elle ? Elle dormira avec son bébé dans les bras sur le parking de la gare ? », interroge Jean-Luc Bansard.
Depuis avril 2018, le directeur artistique du théâtre du Tiroir, à Laval, héberge trois familles macédoniennes, dont Fatmire et Ludvi, dans des caravanes. « Elles accueillent des artistes de passage. Elles étaient vides. L’une des actrices des Suppliantes, une Arménienne, m’a parlé de ces trois familles qui dormaient dehors. Je les ai accueillies », rappelle Jean-Luc Bansard.
Un appel est lancé
En décembre dernier, l'homme de théâtre lançait un premier appel à l'aide. En février, il a reçu une lettre du maire de Laval lui demandant de mettre fin à cette situation. Deux des trois familles sont en situation irrégulière en France. « Je suis à bout. Après un an, il faut trouver une solution. Nous avons contacté 94 structures et administrations liées à l’aide sociale. On ne nous a pas proposé de logements. C’est de l’inaction », lance Jean-Luc Bansard.
Il souhaite pouvoir disposer de ses caravanes pour la fin mai et le futur festival Vagabond. « Nous accueillons les premiers artistes le 26 mai », ajoute-t-il. Les caravanes devront être vides à cette date. Jean-Luc Bansard lance un appel « pour leur trouver un logement. Nous sommes à la recherche de toutes les bonnes volontés ».
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