On l’a appelée « la voie ferrée de la mort », tant furent nombreux les prisonniers de guerre alliés affectés à sa construction et qui périrent, épuisés par les sévices infligés par les Japonais. L’officier britannique Eric Lomax en a réchappé. Mais, dans les années 80, il n’a toujours rien oublié et vit avec ses traumatismes.
Cette histoire magnifique est l’adaptation des Mémoires d’Eric Lomax, qui a raconté son enfer et son long chemin vers l’apaisement. Tout le monde connaît Le pont de la rivière Kwai, de David Lean (1957), et le présent film en est le prolongement, puisqu’il s’intéresse aux suites de l’histoire, en décrivant la difficile réadaptation des soldats traumatisés.
Entre présent et passé, le film fait revivre les épreuves de ces derniers, avec la brutalité des Japonais. Mais c’est dans la seconde partie que l’histoire prend toute sa dimension, avec la rencontre entre les deux ennemis d’hier.
Ce plaidoyer pour la réconciliation entre les peuples est porté par une remarquable interprétation. Colin Firth, tout en souffrance retenue, est bouleversant, et il est secondé par Nicole Kidman, poignante en épouse aimante et attentive. Mais il est dommage que la mise en scène soit un peu académique, et la fin trop mélodramatique.
Le héros a fait preuve d’un immense courage et d’un beau sens de l’honneur, en se dénonçant pour protéger ses camarades. Des années plus tard, il lui faudra encore plus de courage pour oublier son désir de vengeance et pardonner. Un pardon qui lui permettra enfin de trouver la paix.
Les violences sont suggérées plus que montrées, et les discrètes notes religieuses donnent une autre dimension à cette belle histoire.
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