Lutte contre le narcotrafic, la criminalité organisée ou encore la délinquance routière : les sujets ne manquent pas sur le bureau de la préfète de la Mayenne, Nadège Baptista. La représentante de l'État a fait de la sécurité et la tranquillité du quotidien des habitants l'un de ses principaux chevaux de bataille.
La lutte contre l'usage du protoxyde d'azote
D'ici la fin du mois, un premier arrêté sera pris pour interdire la consommation et la possession de protoxyde d'azote. "Le protoxyde d'azote est une des causes de l'insécurité routière", justifie Nadège Baptista. Le produit provoque un effet euphorisant à celui qui l'inhale. "Il n'y a pas de recrudescence mais un usage constant", continue la préfète qui ne veut pas que cet usage "se répande en Mayenne". Ainsi l'arrêté interdira la vente du produit dans les débits de boissons, couvrira également l'abandon et le dépôt des bouteilles. Entre 15 et 20 personnes meurent en Mayenne après un accident de la route. Cette mortalité stable, dont les principaux facteurs sont la consommation de stupéfiants et d'alcool, n'empêche pas la préfète de rappeler aux habitants "d'être prudents sur les routes".
"Le dernier point de deal a été démantelé l'été dernier"
Toujours fidèle à sa volonté de prévention, Nadège Baptista établira dans les prochaines semaines un périmètre dans Laval interdisant l'ouverture de magasins la nuit, entre 2h et 6h du matin. Certains commerces peuvent dissimuler un trafic de stupéfiants. "Il n'y a plus de point de deal à Laval. Le dernier a été démantelé cet été", souligne la préfète. Pour autant, la vigilance est de mise, l'arrêté couvrira une période de six mois, quitte à être reconduit. "Les stupéfiants circulent et nous devons circonscrire ce flux." Moins d'une vingtaine de commerces sont surveillés et ceux bénéficiant d'un régime dérogatoire ne seront pas concernés. En lien avec la Direction académique, la préfecture prévoit, même si rien n'est encore monté, une campagne de communication autour de la cigarette puff présente devant les collèges. "À ce stade, l'idée est de prévenir et de circonscrire l'usage", estime la préfète. Une campagne de communication est en cours pour inviter les Mayennais à se méfier des escroqueries. Une autre sur le narcotrafic est également en place au Cinéville de Laval.
80 femmes victimes de violences ont bénéficié d'un logement social
La lutte contre les violences intrafamiliales est le deuxième pivot de l'action gouvernementale en Mayenne. "Elles reculent de 19% entre 2024 et 2025", chiffre Nadège Baptista. 80% de ces violences concernent des violences conjugales. 31 places d'hébergement temporaire sont installées en Mayenne. 80 femmes victimes se sont vues attribuer un logement social. La préfecture, en partenariat avec la Caisse d'allocations familiales, a débloqué 79 000 euros en 2024 pour aider les femmes victimes de violences. Après le premier comité sur ce sujet, tenu le 20 novembre dernier, un prochain rendez-vous est pris autour de la journée du 8 mars.
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