Le dernier mot reviendra à la préfète de la Mayenne. Le projet d'installation d'un parc agrivoltaïque dans la vallée du Treulon a du plomb dans l'aile et ce n'est rien de le dire : le commissaire-enquêteur en charge de l'enquête public a rendu son avis lundi 28 juillet : défavorable. "Bien que ce projet contribue au développement des énergies renouvelables, ses nombreux points négatifs étant trop importants, je considère qu'il est de l'intérêt général qu'un tel projet ne se réalise pas en l'état du dossier présenté à l'enquête publique", conclut le commissaire. Deux éléments ressortent de son constat : d'abord, les 35 hectares appartenant à l'agriculteur Guillaume Belair possèdent une riche biodiversité et un vrai doute existe quant aux impacts du projet sur cette dernière. Ensuite, le château de Viré se situe à 500 m de l'emplacement, changeant drastiquement le paysage et le patrimoine de la vallée du Treulon.
Pour rappel, le conseil municipal de Viré-en-Champagne, la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement et les associations environnementales ont tous émis un avis défavorable au projet auxquels s'ajoute celui du commissaire-enquêteur.
Trop peu d'avantages
Il y a bien quelques avantages, notés par le commissaire enquêteur : la participation au mix énergétique, l'appui du territoire d'énergie Mayenne, la qualité et le sérieux de l'agriculteur accueillant le parc ainsi que l'aval de la commune de Cossé-en-Champagne.
Une enquête publique d'un mois
Le commissaire enquêteur Jean-Michel Pottier s'est attelé à la tâche pendant un mois, du 27 mai au 27 juin. Au cours de son enquête, il a tenu cinq permanences, accueillant 16 personnes. 216 contributions ont été laissées sur le registre numérique et un fort nombre de personnes, plus de 2 000, l'ont consulté.
Pendant ce mois d'enquête, l'ambiance n'était pas bonne dans la vallée du Treulon. Tant les riverains que les associations de défense de l'environnement se sont élevés contre le projet. Dimanche 15 juin, une manifestation a eu lieu contre le projet. "J'ai pu percevoir une certaine tension, beaucoup de ressentis et de rancoeur de part et d'autre", commente le commissaire-enquêteur dans son rapport.
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