Lassay-les-Châteaux. Bientôt une forêt nourricière de 9 000 m2 au Val des écoliers

Xavier Maurice a du mal à trouver ses mots. Définir le projet de paysage agroforestier fruitier du collectif du Val des écoliers n'est pas aisé. Six entités s'y retrouvent : Mayenne communauté, le groupe scolaire des 3 châteaux, le collège Victor-Hugo, Les Mains vertes, Lassay-les-Châteaux et la jeune chambre économique. Toutes ont signé une convention le 17 octobre pour aménager cette petite vallée sur 9 000 m².

« Cela va ressembler à un grand parc ornemental, finit par exposer le vice-président de l'association Les Mains vertes. Il sera orienté vers la production de fruits, de sèves, de feuilles… Et ce sera entretenu par le collectif, et notamment les 40 à 45 élèves de Victor-Hugo. »

Les espèces locales et résistantes favorisées

La Forêt nourricière du Val des écoliers devrait être une « reproduction de ce qui se développe en lisière de forêt, un espace florissant ». Et d'approfondir : « Le but est d'exposer une pratique cochant beaucoup de cases vis-à-vis du réchauffement climatique. On aura des plantations avec une forte résilience au stress hivernal de par leur diversité génétique et l'ombrage créé. »

Xavier Maurice parle aussi d'un projet pour l'avenir. « Cela par l'aménagement de végétaux qui peuvent résister et profiter des changements climatiques. Il y aura par exemple des grenadiers, des chênes à glands doux et des figuiers. Le tout en favorisant les espèces locales qui représenteront 80 à 85 % des plantations. On aura du néflier, du cormier et de la bourdaine. »

Une pépinière dans l'année

Le collectif lancera officiellement le projet le 18 novembre par une plantation des 145 plants reçus par le groupe scolaire des 3 châteaux dans le cadre de « La Forêt s'invite à l'école », projet pédagogique de l'Office national des forêts.

Après cette première échéance, une pépinière devrait être fonctionnelle dans l'année. Puis, il faudra trois à cinq années pour que le paysage prenne ses premières formes. Mais il faudra plus d'une dizaine d'années pour que le Val des écoliers devienne la Forêt nourricière.