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Santé. "Nous n'avons pas pu trouver d'alternative" : l'hôpital de Mayenne suspend un de ses services

Actualités. Le service de surveillance continue du centre hospitalier du Nord Mayenne est temporairement fermé à cause d'une pénurie d'infirmières. La direction assure que les patients sont pris en charge, le syndicat Force ouvrière prévoit "des conséquences sur la santé de la population".

Santé. "Nous n'avons pas pu trouver d'alternative" : l'hôpital de Mayenne suspend un de ses services
Le centre hospitalier du Nord Mayenne suspend son service de surveillance continue, faute d'infirmières en nombre suffisant.

"La direction du CHNM a annoncé la fermeture 'temporaire prolongée' du service de surveillance continue", annonce le syndicat Force ouvrière du centre hospitalier du Nord Mayenne dans un communiqué. "Il suffit maintenant qu'une seule infirmière soit absente ou décide de quitter l'hôpital pour ne plus subir la souffrance liée à des conditions de travail sans cesse dégradées, pour fermer une partie d'un service", alerte-t-il.

Un service "essentiel"

Ce service compte six lits. D'après la direction de l'hôpital, "cinq sont généralement occupés tout au long de l'année". "C'est un petit service essentiel au fonctionnement de l'hôpital, souligne Catherine Creuzet, la directrice de l'établissement. Il accueille des patients qui ont besoin de soins techniques spécialisés, de l'assistance respiratoire par exemple, en attendant d'être envoyés en réanimation, à leur domicile, dans leur service d'origine ou, pour les cas les plus extrêmes, en soins palliatifs. Il fonctionne sous la direction d'anesthésistes, de cardiologues et d'urgentistes."

En temps normal, l'unité fonctionne grâce à six infirmières spécialisées, quatre le jour et deux la nuit. Mais plusieurs départs, pour certains prévus, ont fait passer ce nombre à trois, dont une seule la nuit, rendant impossible le maintien d'une permanence. "Nous n'avons pas pu trouver d'alternative à la suspension de ce service", précise la directrice, qui annonce un retour à la normale "avant le mois de mars", grâce à des retours de personnel et des embauches.

Une nouvelle organisation

Le problème, c'est que les patients relevant de la surveillance continue ne peuvent pas toujours être orientés vers d'autres hôpitaux. "Nous devons assumer leur prise en charge", reconnaît la directrice, qui assure : "Nous avons réaffecté le personnel restant aux autres services, qui assurent la prise en charge des patients au fil de l'eau. Nous réfléchissons à une nouvelle organisation, que nous espérons aboutir à la fin du mois, pour avoir une meilleure visibilité."

Le syndicat Force ouvrière n'est pas convaincu. Il convoque le souvenir encore frais du projet de fermeture de ce service, pour le mettre en commun avec l'hôpital de Laval, qui avait suscité une levée de boucliers en 2021. "Dans le document - la 2e version - du fameux 'projet partagé' de 2020-2021 qui prévoyait la fermeture de la surveillance continue, les rédacteurs expliquaient avec clairvoyance qu'il faudrait étudier les conséquences en termes de mortalité." Il pointe du doigt une "politique volontariste de fermeture de lits, aidée par l'ARS, bras armé des gouvernements successifs", qui "a et aura des conséquences sur la santé de la population".

67 lits fermés depuis le début de l'été

D'autant que depuis le début de l'été, 67 lits ont été fermés à l'hôpital de Mayenne, pour cause de pénurie d'infirmières. "Ils auraient dû être rouverts après l'été", rappelle le syndicat. "Nous n'avons pas été en mesure de rouvrir ces lits en sortie d'été, reconnaît la directrice. Nous avons équilibré la fermeture de lits entre les différents services pour ne pas compromettre leur fonctionnement. Cette organisation est posée jusqu'au 15 janvier. Des arrivées de personnel nous permettront ensuite d'échelonner les réouvertures de lits pour un retour progressif à la normale."

"2023 est très difficile, mais nous avons passé le premier semestre de manière plutôt positive, compte tenu de la loi Rist et les départs de médecins intérimaires, estime la directrice. Nous avons reconstruit des équipes médicales qui ne fonctionnent pas toutes à 100 %, mais qui fonctionnent. La pénurie et la fatigue du personnel nous conduisent à baisser la voilure." Le syndicat dénonce quant à lui une "politique criminelle de destruction de l'hôpital public orchestrée depuis des années. Pour permettre un accès aux soins à la hauteur des besoins, le gouvernement doit mettre fin à sa politique d'austérité".

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