C'est l'histoire d'une maison dont personne ne voulait depuis plusieurs années. L'école de musique partie au Grand Nord en 2010, la bâtisse place Juhel ne servait plus que rarement, se délabrant. En mars 2013, à la recherche de quelques subsides, la mairie décide alors de la mettre en vente.
Cette maison avait pourtant accueilli des œuvres lors de Nuit Blanche, mais rien à faire, personne n'était vraiment intéressé.
Et puis tout à coup, c'est la bataille ! Il a fallu qu'un couple avec ses enfants jette son dévolu sur le bien pour attirer les convoitises. Résultat : depuis le dernier trimestre 2014, la guerre administrative fait rage. Elle a encore donné lieu à une nouvelle délibération du conseil municipal, jeudi 9 juillet.
Retour en arrière. Premier épisode : en date du 27 novembre 2014, le conseil municipal vote la cession du bien au profit du couple, au prix de 70 000 €. Deuxième épisode : en date du 15 décembre, un homme qui n'a jamais visité le bien, propose une surenchère de 10 %, surenchère qu'il confirme par une nouvelle lettre le 16 janvier 2015. Quelques jours plus tard, ce dernier sollicite auprès du tribunal administratif l'annulation de la vente du bien au motif que le bien public n'était pas déclassé.
Troisième épisode : le 5 mars, le conseil municipal procède au déclassement de la maison Clavreul, l'intégrant au domaine privé de la commune puis vote à nouveau la vente du bien au couple, toujours pour la somme de 70 000 €.
Quatrième épisode : nouvelle requête au tribunal administratif de l'homme le 20 avril, demandant l'annulation de cette dernière délibération car celle-ci ne serait pas suffisamment motivée et que les conseillers municipaux n'auraient pas été destinataires d'informations suffisantes.
Cinquième et dernier (?) épisode : jeudi 9 juillet, le conseil municipal a pris une énième délibération, validant la vente de la maison Clavreul au couple. Cette fois, les arguments s'alignent par la voix de Daniel Landemaine, le rapporteur du dossier. « La ville ne souhaite pas abandonner son projet de cession auprès du couple, habitant de la commune et parent de trois enfants scolarisés sur le territoire communal. Le maintien de jeunes ménages sur le territoire communal, de surcroît en centre-ville, est une priorité. Il faut ajouter que les discussions et négociations sont engagées depuis le milieu de l'année 2014 entre la Ville et la famille, qui a pris le temps de procéder à de nombreuses visites du bien et a opéré de nombreux devis afin de présenter un projet de restauration adéquate de la construction, s'intégrant parfaitement au bâti environnant et notamment au château de Mayenne, situé à proximité. »
Cette nouvelle décision suffira-t-elle à mettre fin à cet imbroglio juridique ?
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