Deux hommes étaient jugés par le tribunal de Laval (Mayenne) jeudi 6 janvier 2022 pour avoir frappé un jeune homme fragile dans le but de lui soutirer de l'argent.
L’année 2021 avait mal commencé pour la jeune victime. Rentré chez lui après un réveillon alcoolisé, le jeune homme est allongé sur son lit quand sa porte vole en éclats et que deux individus pénètrent dans sa chambre pour lui réclamer de l’argent. Il connait l’un d’entre eux. Celui-ci le passe à tabac pendant une heure ce 1er janvier 2021 à Laval. Il reçoit de nombreux coups de poing, est frappé à coups d’haltères ou avec une pelle à ordures.
Il arrive à s'enfuir
Le deuxième protagoniste reste en retrait. Pour échapper à ce supplice, la victime va leur proposer d’aller retirer de l’argent. Le trio prend la route. Ce n’est qu’à l’approche du vieux pont que la victime réussit à s’échapper et rejoindre le poste de police.
La victime est fragile et placée sous curatelle. Sa curatrice, présente à l’audience, confirme que son protégé a tendance à être généreux et qu’il règle facilement les consommations des autres. "Par contre il a toutes ses facultés mentales et son témoignage est fiable."
« Qu’avez-vous fait dans cette galère ? »
Le premier prévenu, qui a porté les coups et réclamé l’argent, est incarcéré et récidiviste. Il est né en Italie et aurait dû quitter le territoire français.
Le deuxième agresseur a eu un comportement plus flou. « Qu’avez-vous fait dans cette galère ? » lui demande la présidente du tribunal. Il dit avoir été là comme chauffeur, mais il a assisté à la scène sans intervenir. A-t-il lui aussi réclamé de l’argent comme l’affirme la victime ?
Dans les jours qui ont suivi ces violences, le principal accusé a tenté de faire revenir la victime sur son dépôt de plainte. Il a changé plusieurs fois de versions, en affirmant avoir trouvé la porte défoncée à son arrivée et en déclarant avoir voulu aider la victime. Il nie les faits mais ses arguments ne semblent pas convaincre les magistrats.
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Douze jours d'incapacité de travail
La Procureure entame ses réquisitions en requalifiant les actes "de criminels" car il s’agit d’une tentative d’extorsion de fonds. Elle rappelle que l’agression a occasionné douze jours d’ITT (incapacité totale de travail) à la jeune victime.
L’un des avocats de la défense réclame la relaxe pour son client et le second plaideur insistera sur les zones d’ombre entachant ce dossier.
Deux ans de prison ferme
Le moins violent des deux prévenus se voit condamné à un an avec sursis. Le second est maintenu en détention pendant deux années ferme et six mois supplémentaires de par la révocation de ses sursis précédents.
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