+ 12 %. En un an, la liaison ferroviaire Laval-Ile-de-France (aller/retour), sur le trafic TGV et OuiGo a fait un bond spectaculaire de fréquentation. Entre le 2 juillet 2017 et le 2 juillet 2018, et ce malgré les grèves continuelles, la gare de Laval a accueilli 450 000 voyageurs. « Ces chiffres vont au-delà de nos espérances. En plus, il faut ajouter une augmentation du trafic ferroviaire vers Rennes de 11% », complète le maire de Laval, François Zocchetto.
L’arrivée de la LGV devait permettre de développer les entreprises du secteur, et d’attirer ainsi des collaborateurs pour qu’ils s’installent en Mayenne. Le pari est-il relevé ? « L’effet LGV a permis de renforcer nos entreprises. Elles peuvent faire le voyage vers Paris en une journée, ou faire intervenir une personne. Je pense particulièrement à Lactalis. La LGV a permis de renforcer leur siège à Laval », assure François Zocchetto.
Samuel Tual, président du Medef 53, ne dit pas autre chose : « avec la LGV, les entreprises mayennaises se sont rapprochées de la capitale. L’outil est intéressant, favorise l’attractivité du territoire, donc le développement économique et l’emploi ». Pour Samuel Tual, il est en revanche trop tôt pour « avoir un recul nécessaire sur la venue de personnes à Laval ».
Des trous dans la raquette
Yannick Borde, président de Laval Economie, estime qu’il est « trop tôt pour savoir si la LGV a attiré des entreprises dans l’agglomération lavalloise, et des collaborateurs ». Le maire de Saint-Berthevin a en revanche observé un indice qui ne trompe pas. « A 8h14, le TER arrivant de Rennes est bondé. Ces gens vont bien quelque part », interroge-t-il.
Enfin, le tableau n’est pas si idyllique. Samuel Tual concède qu’il y « a des trous dans la raquette. Il nous faudrait quelques modifications dans les heures des dessertes. Il n’y a pas assez de trains mettant 70 minutes pour aller à Paris. Surtout, en milieu de matinée, c’est difficile d’arriver à Paris en partant de Laval. Nous sommes obligés de passer par Rennes, et je trouve cela grotesque ».
Yannick Borde, vice-président de Laval agglomération, prend souvent le train vers Paris pour ses activités professionnelles. « J’aurais aimé plus de liaisons avec Rennes. Et surtout, il faut harmoniser les abonnements pour pouvoir prendre les OuiGo ».
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