La fête a mal tourné pour le prévenu âgé de 26 ans.
Dans la nuit du samedi 23 au dimanche 24 juin, le jeune homme participe à une free party organisée sur un terrain privé à La Chapelle-au-Riboul. Cependant, son comportement pose problème aux organisateurs. Ils demandent au fêtard fortement alcoolisé et sous emprise de produits stupéfiants de quitter les lieux. L'intéressé refuse, s'énerve. Même la présence de trois gendarmes ne le calme pas. Il insulte copieusement les militaires, se démène pour ne pas être interpellé, donne un faux nom. En tentant de le maîtriser, un jeune gendarme sera blessé au poignet.
« Je ne me rappelle pas de la fin »
« Je ne me rappelle pas de la fin », rapporte le prévenu ce lundi 25 juin à l'occasion de sa comparution immédiate. L'homme, cheveux courts et tatouage dans le cou, n'en est pas cependant pas à son coup d'essai. Libéré en mars dernier, il purgeait une peine de prison pour des faits similaires commis dans l'Orne. « Il présente une personnalité systématiquement opposée à toute forme d'autorité », souligne la procureure, qui rappelle les 15 mentions inscrites à son casier judiciaire. Les problèmes d'addiction de ce père de famille sont également évoqués. « Je n'arrive pas à ne pas boire, je n'arrive pas à ne pas prendre de drogue », répond-il. « Son cas est un échec de la réponse judiciaire. Son état relève d'un suivi médical, d'une prise en charge en addictologie », estime son avocat Me Delatouche. Le conseil rappelle que son client a été violé à l'âge de 15 ans. « Il y a de meilleures conditions pour débuter dans la vie », complète le représentant.
Le tribunal a condamné son client à une peine de huit mois de prison ferme. Le prévenu a rejoint sa cellule à l'issue de l'audience. Il devra également purger deux autres peines d'un an et de huit mois de prison ferme prononcées lors de deux condamnations précédentes.
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