La journée du 20 janvier 2009 a tourné au drame dans un appartement craonnais. Un bébé de 3 mois à peine rentre à son domicile avec sa maman, après avoir subi son premier vaccin. « Il pleurait, comme tout bébé qui a eu un vaccin », déclare la mère à la barre. Après l'avoir installé dans son transat, au côté de son père qui joue à la console, la maman part prendre une douche. Quelques minutes plus tard, elle entend son bébé crier d'une manière anormale, puis plus rien. Le père arrive alors dans la salle de bain avec le bébé inanimé dans ses bras. « J'ai essayé de le réveiller en le mouillant mais rien à faire. Je suis restée prostrée à côté de lui. Je croyais qu'il était mort. Il était tout blanc, comme une poupée de chiffon », explique la femme, toute tremblante.
Le bébé est finalement réanimé et transporté à l'hôpital, d'abord à Laval, puis à Angers par hélicoptère, plongé dans un coma artificiel. Le garçon gardera de graves séquelles de cet événement que les experts qualifieront de syndrome du bébé secoué, en 2014 seulement. Le père, seul dans la pièce avec l'enfant, avait évoqué un malaise du bébé.
La première journée de procès en assises à Laval aura permis d'établir le profil psychologique du père. Un homme de 34 ans, animateur de soirée, élevé seul par sa mère. Aujourd'hui, il a refait sa vie, est marié et a trois nouveaux enfants.
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