Laval. La reine des neiges

Le sceau de Disney a un peu perdu de son prestige au fil des années, menacé par l’émergence de nouveaux talents (Pixar, DreamWorks, etc.). Mais tout n’est pas perdu.

Anna part à la recherche de sa sœur Elsa, la reine des neiges, qui a plongé le royaume d’Arendelle dans un hiver éternel. En chemin, elle rencontre Kristoff, un montagnard un peu sauvage, mais sympathique, qui va l’aider dans sa quête.

La reine des neiges fait partie d’une vague fort intéressante qui ambitionne de retrouver la splendeur d’antan de la maison via le film de princesse, vague amorcée avec l’étonnant La princesse et la grenouille, et continuée avec le superbe Raiponce, et qui se poursuit ainsi avec cette (très libre) adaptation du conte d’Hans Christian Andersen. Si le film commence mal avec des chansons horribles et une narration assez chaotique, il s’affirme progressivement comme une œuvre agréable et dépaysante, bien que manquant un peu de caractère. Extrêmement classique dans son déroulement et plutôt avare en coups d’éclats (à l’image de la sublime séquence en temps suspendu de la fin), ce conte glacé semble surtout s’adresser à un public un peu plus jeune que d’habitude. Heureusement, les personnages rehaussent le niveau, en particulier l’incroyable Olaf, bonhomme de neige obsédé par l’été et auquel personne n’ose expliquer l’aspect funeste de son rêve. Disney mineur, ce film n’en reste pas moins un divertissement plaisant.