En avril 2017, à l’annonce de sa maladie, Nathalie (prénom d'emprunt), 55 ans, s’effondre : « Pendant trois ou quatre jours, je me pose la question en boucle : pourquoi ? ». Elle sait qu’elle n’aura pas de réponse.
C’est dans sa nature, Nathalie va de l’avant : « C’est dur mais une fois que la tête a accepté la maladie, le corps accepte plus facilement, alors il faut y aller. » Sur Internet, elle va chercher des moyens d’apaiser les douze séances de chimiothérapie et les 33 de radiothérapie. Elle apprend que l’acupuncture peut soulager alors « La veille de chaque séance de chimio, j’ai vu mon acupuncteur. A la suite de ma première chimio, contre toute attente, je n’ai ressenti aucun effet secondaire. » Nathalie, habitante du secteur d’Ernée, a recours à l’hypnose : « Je ne sais pas si ces séances ont soulagé mes maux, mais, hormis ma troisième séance, j’ai bien vécu le protocole, j’ai été zen et sereine. »
Pour elle, des messages négatifs polluent l’esprit. A commencer par ceux entendus dans la salle d’attente avant les séances de chimio : « Ce ne sont que douleurs et souffrances. Moi, j’ai décidé de fermer les écoutilles. Le message que je tiens à faire passer, c’est que ce n’est pas parce que telle personne a eu telles douleurs qu’on doit les avoir. »
Une parenthèse de neuf mois
Nathalie ne nie pas la souffrance endurée par certains malades, pas plus qu’elle ne se prend pour une sur-femme, juste elle rappelle : « Chaque personne est unique, chaque corps l’est aussi. »
Le père de Nathalie décède alors qu’elle n’a que 18 ans. Depuis ce jour, sa devise c’est : « On n’attend pas pour faire les choses, on les vit. » Et avec un cancer, « on peut continuer à vivre, l’essentiel est de se fixer des objectifs ».
Nathalie s’est mariée au mois d’août. A ce moment, elle décide qu’à Noël, elle sera au Portugal. Pour avancer et apaiser la radiothérapie, elle essaie un truc : « Je me suis rendue chez un coupeur de feu. »
Des messages d'espoir
Le 12 décembre sonne la fin du protocole, à Noël, Nathalie est au Portugal. « La vie c’est comme une pomme. Elle donne envie d’être croquée ! De temps en temps, il y a des pépins, mais ça n’empêche pas de manger la pomme. »
« Aujourd’hui, je suis dans l’après, la mammo de contrôle est bientôt et je ne sais pas ce qu’elle me réserve. » Elle souhaite transmettre des messages d’espoir. Dire qu’il y a des moyens pour soulager. « Ces neuf mois de maladie auront été une parenthèse dans ma vie, parenthèse qui m’aura aussi permis de belles rencontres, notamment avec les ambulanciers d’Ernée avec qui j’ai eu le temps d’échanger au cours de mes 60 allers-retours à Rennes. »
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