Pour les anciens de l’entreprise Thiol, la révélation des pratiques de fraude n’a pas du tout été une surprise. « Je ne l’ai pas su tout de suite, je l’ai découvert petit à petit. Mais ça a toujours été une pratique de Georges Thiol de ne pas respecter les recettes, des recettes qu’il était le seul à valider », témoigne une ancienne salariée. Même son de cloche auprès de cette personne qui a travaillé pendant 30 ans dans la société. « C’est le personnage, il a toujours été en dehors des clous. Mais c’était moins pire à l’époque. Des fois, on enfreignait un peu les lois mais pas autant. Il n’y avait que quelques produits où il dérogeait un peu », fait-il référence aux années 1980. « Je pense que la fraude s’est intensifiée, elle a été progressive, reprend l’ancienne salariée. Cela a commencé par un peu, et encore un peu. »
Impossible de faire entendre raison au patron
L’objectif était clairement de réaliser de plus gros bénéfices. « Son credo, c’était de faire un bon produit, mais à un moindre coût. »
Malgré diverses infractions, impossible de faire entendre raison au patron. « C’est lui qui avait tout le pouvoir de décision, assure cet ancien. On avait beau essayer de lui dire des choses, il répondait “C’est moi le patron”. » Et apparemment, l’ambiance n’a pas changé. « “Je suis Georges Thiol, c’est moi qui décide.” C’était sa grande phrase », rapporte cette salariée qui a travaillé plus récemment dans l’entreprise. Et si vous n’étiez pas d’accord avec lui, « on se faisait laminer. Sa politique, c’était le harcèlement ».
Cette personnalité à l’intelligence hors norme mais jusqu’au-boutiste fait craindre à ces anciens employés le blocage de la situation. La Préfecture a laissé trois mois à l’entreprise pour se mettre en conformité, au risque de lui retirer définitivement son agrément sanitaire.
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