Marielle Campagne évoque Paul Yorel, son père, chansonnier et critique de théâtre qui appréciait la région et Oisseau en particulier. La commune a été la source de son inspiration.
Paul Leroy, dit Paul Yorel, est né à Lassay-les-Châteaux en 1890. Il a été inhumé à Oisseau, commune où il a vécu et à laquelle il était très attaché. Une rue porte d’ailleurs son nom. Alors étudiant en médecine à Paris, il est appelé à partir à la guerre de 1914/1918. Gazé dans la Somme lors d’une intervention en tant que brancardier, son état de santé ne lui permettra pas de devenir médecin.
Délices-plage sur la Colmont
Il s’inscrit alors comme auteur et compositeur de musique, et devient critique théâtral et cinématographique à Paris. Chansonnier et humoriste, il a fait carrière à Montmartre notamment au cabaret le Chat Noir. Puis à Rennes, il écrit pour Ouest Eclair et crée l’association Les chansonniers de Rennes. Il a également écrit pour Mayenne Journal (futur Courrier de la Mayenne). Sa rubrique humoristique et satirique Le coin Gros Jean était rédigée en patois mayennais.
Paul Yorel revenait souvent à Oisseau dans sa maison de famille depuis plusieurs générations, pour de longs séjours. Il surnommait le village « le nombril du monde » et a créé Délices-plage sur la Colmont, un lieu « où l’on pouvait se baigner » relate sa fille. « Les bons gars d’Oisseau vont dès le berceau à Délices-Plage ! Où, tels des cachalots, ils jouent dans les flots de Délices-plage ! Car les voyant si beaux, de face et de dos à Délices-Plage, les filles aussitôt disent : “il nous faut un bon gars d’Oisseau”. »
Décédé en 1951
Paul Yorel était une personnalité populaire, à la verve malicieuse. Sa production de textes en vers et son éternel sourire sont restés dans les mémoires. « Le rire, c’est ce qui l’a fait vivre », assure sa fille. Il écrivait des textes pour des revues (des spectacles) joués tous les ans à Oisseau ou au théâtre de Mayenne, dont la pièce Château Trompette jouée par des Mayennais. L’auteur a acquis une certaine notoriété avec les nombreuses chansons qu’il a écrites sur Oisseau. « C’était un plaisir pour lui de mettre en valeur Oisseau. Ses textes étaient sincères. »
Paul Yorel est décédé le 23 avril 1951 entouré de sa femme et de ses six enfants.
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