(S)acre est le dernier volet du triptyque de David Drouard, démarche entreprise en 2012 avec la création de la DADR Cie par le danseur et chorégraphe. « Ce projet est axé sur les hybridations et les écritures nouvelles, pour un art vivant au carrefour des danses classiques et contemporaines, de la comédie et de la musique. Des arts visuels plastiques et numériques, et du patrimoine, aussi. »
Un spectacle engagé
Le triptyque présente trois thèmes universels en trois formes chorégraphiques différentes. Premier volet de la trilogie, (F)aune était un solo dans lequel le danseur et chorégraphe évoquait l'homme, l'animal et l'industrialisation. (H)ubris, chorégraphie pour danseurs hip-hop, évoquait quant à elle la mythologie et le genre. (S)acre est un ballet féminin. Un spectacle engagé sur la condition féminine et le droit des femmes, mais aussi une ode à la résistance, à la solidarité, au renouveau, au monde. Sa création, déjà, a suscité un réel engouement. Neuf danseuses et trois musiciennes devaient assurer sur scène cette adaptation du Sacre du printemps. La chorégraphe a audité plus de 200 candidates. L'évocation de la structure rythmique de Stravinsky a été confié à un trio, féminin lui aussi. Simone Aubert, batteuse d'Hyperculte, Emilie Rougier, claviers de Marvin et de La Colonie de vacances, et la violoniste expérimentaliste Agathe Max ont ainsi été réunies.
Un décor végétal
Le projet a aussi reçu le soutien de plusieurs scènes sur lesquelles, plutôt qu'en studio, il a pu être mis sur pied. L'Onyx de Saint-Herblain, le théâtre de Suresnes, et le Théâtre de Laval ont accueilli durant plusieurs semaines la DADR Cie en résidence. La dernière hybridation de David Drouard est végétale. Il s'est adjoint les services du jardinier-militant Gilles Clément qui a conçu le décor rudéral de (S)acre.
Un éclairage nouveau
L'ensemble est homogène. Danseuses et musiciennes ont, comme le souhaitait le chorégraphe, formé une communauté qui fait vivre l'œuvre pour en porter un éclairage nouveau, dans une veine punk et post-apocalyptique qui décomplexe la danse. Un chouette moment et un audacieux pari réussi par le chorégraphe mayennais.
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