Interpellé alors qu’il sortait du domicile de son ex-épouse par une fenêtre brisée : les faits ont eu lieu le 8 mai dernier à Mayenne. Jugé jeudi 29 juin pour, entre autres, violation de domicile, dégradation, et port sans motif légitime d’arme blanche, le prévenu était ivre au moment des faits. Il portait sur lui une matraque télescopique et un couteau. Au moment de l’interpellation, une voisine signale un début d’incendie à l’étage. Un des gendarmes présents sur les lieux monte et parvient à éteindre le feu alors que celui-ci menaçait de gagner le plafond.
Plus tôt, son ex-épouse avait déposé, au domicile du prévenu, leurs deux enfants, âgés de 7 et 9 ans. S’en est suivi une dispute entre les deux ex-conjoints, qui s’est poursuivie via un échange de SMS et de coups de fil houleux, voire menaçants. Le motif de la dispute : il avait refusé, plus tôt dans la journée, d’aller chercher les enfants, car il était à un barbecue et avait déjà consommé trop d’alcool pour pouvoir prendre le volant. La discussion s’envenime « Elle m'en a mis plein la figure. Elle a appuyé là où ça fait mal ». Sur un coup de tête, le prévenu décide alors de se rendre chez son ex-compagne, emportant avec lui de quoi se défendre en cas de rencontre avec le nouveau compagnon de cette dernière.
« Aveuglé par la colère »
Sur place, il trouve le domicile vide : l’occupante a décidé de passer la nuit chez une amie par sécurité. Le prévenu met donc le feu à un manteau avant de s’enfuir et d’être interpellé. « Je voulais l’atteindre dans son côté matérialiste », explique-t-il. « Il a commis cet acte aveuglé par la colère, indique son avocate. Depuis leur séparation, il assume quotidiennement la charge des enfants. C’est toujours à lui d’aller les chercher, de les emmener, souvent sans que cela soit prévu. Jusqu’ici, il avait toujours été conciliant ». Pour la défense, l’altercation du 8 mai a donc été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Ce qui n’empêche pas l’incident d’avoir, selon le ministère public, failli « gravement dégénérer ».
Le prévenu a été condamné à un an de prison avec sursis, assorti d’une mise à l’épreuve de 2 ans, d’une interdiction de paraître au domicile de la plaignante, d’une obligation de soins concernant sa consommation d’alcool, et d’une suspension de son permis de conduire pour une durée de trois mois.
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