Certains livres sont réputés inadaptables au cinéma, tel L’écume des jours de Boris Vian.
Riche oisif, Colin vit seul, avec une souris malicieuse et une foule d’objets incongrus de son invention. Le jour où son ami Chick, un fan du philosophe Jean-Sol Partre, lui apprend qu’il est tombé amoureux, Colin décide, lui aussi, de tomber amoureux. Lorsqu’il rencontre Chloé, qui porte le même nom qu’un morceau de Duke Ellington, il sait que c’est la femme de sa vie et l’épouse. Mais il ignore qu’un nénuphar pousse dans le poumon de la jeune femme.
Traduire en images le magnifique roman de Boris Vian semblait chose impossible. Pourtant, Michel Gondry, qui a découvert le livre adolescent, l’a réussi. La plupart des délires de l’écrivain — le « pianocktail », la sonnette à pattes, les jambes des danseurs qui s’étirent, etc. — se traduisent en des images éblouissantes d’inventivité et de cocasserie. Une brochette de comédiens célèbres donnent corps à ces personnages, tel Philippe Torreton, méconnaissable en Jean-Sol Partre, ou Alain Chabat, épatant en professeur de cuisine qui sort du four ou du réfrigérateur. C’est drôle, surprenant et très bien fait. Mais la seconde partie, plus poignante, manque singulièrement d’émotion. C’est la limite d’un film brillant, mais à moitié réussi. Dommage !
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