« Sans la visite des aides à domicile, je ne pourrais pas rester. Mais, je tiens à rester à la maison le plus longtemps possible. » A bientôt 88 ans, Solange Boulay n'envisage clairement pas de finir ses jours en institution. « J'ai eu mon mari en maison de retraite, il ne s'y plaisait pas. » Et puis, ses cinq enfants viennent plus facilement dans cette maison de Mayenne qu'elle habite depuis 1960. Quand il fait beau et que quelqu'un peut l'accompagner, elle peut aussi en faire le tour.
Se déplacer toute seule, en revanche, « c'est trop dangereux ». Son équilibre n'est plus assuré. Celle qui s'est toujours occupée d'enfants dans les écoles maternelles et primaires ne peut plus non plus lever les bras. Le passage des aides à domicile, trois demi-heures par jour du lundi au dimanche, est donc plus que nécessaire. Yolande Garnier et ses collègues assurent sa toilette, lui préparent ses repas, « et c'est bon », sourit Solange. Et c'est sans compter tous ces petits gestes du quotidien. « Faire le lit, ouvrir les volets, vider le montauban, aller chercher le journal, le linge à étendre. Ce n'est pas compté dans le temps déterminé par le plan Apa, mais je dois le faire », assure Yolande. « C'est vrai que le soir, si le lit n'a pas été ouvert, j'ai du mal à tirer le drap et la couverture », avoue la vieille dame.
Le plan défini par le Département pour Solange comprend dix heures. Les aides à domicile y viennent 14 heures par semaine. « Et je ne vois même pas ce qu'on peut enlever », assure Yolande Garnier.
Quant à la question de payer ces interventions plus cher, cela pourrait devenir compliqué pour Solange. « J'ai une retraite minime. »
Pourtant, c'est bien une solution à laquelle le CCAS de la ville de Mayenne envisage de recourir. Son budget affiche un déficit. Retrouvez plus d'informations dans Le Courrier de la Mayenne, paru jeudi 23 février.
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