Tout est parti d'une broutille. Vendredi 27 janvier, cette Lavalloise avait laissé sa fille de deux ans regarder un dessin animé pendant qu'elle s'occupait de son fils cadet de dix mois. Une situation qui n'avait pas plu à son concubin qui lui avait dit « qu'elle ne pouvait pas faire deux choses à la fois ». Elle a osé répliquer et le ton est monté. Il lui a asséné plusieurs coups, tenté de l'étrangler même. La jeune femme a réussi à s'échapper et à trouver refuge auprès de son père, qui l'a conduite chez les policiers.
Sales bleus
« Nous sommes passés à deux souffles de la cour d'assises », indique le président du tribunal Xavier de Bernouis, alors que l'homme, âgé de 37 ans, est jugé lundi 30 janvier sur le mode de la comparution immédiate. Le rapport du légiste fait état de signes montrant un phénomène de préasphyxie. La jeune femme a, dans un premier temps, bénéficié d'un arrêt de travail de sept jours. A la barre, l'individu est tout penaud. « Je l'aime ma femme, je n'ai pas réfléchi à mes actes. »
Une attitude qui tranche avec celle affiché par le prévenu lors de son interpellation par trois policiers. Il leur a lancé des « sales bleus » et autres noms d'oiseaux, leur a asséné des coupes de pieds. A l'un d'eux, il a même adressé des menaces. Le tout en se servant de son bébé comme bouclier, sous prétexte de lui donner le biberon. Un geste qui a presque fait s'étouffer le nourrisson. Les deux bambins « hurlaient de peur », selon les déclarations des forces de l'ordre.
Une violence sans nom
Pour le substitut du procureur Franck Burstet, le prévenu a fait preuve « d'une violence sans nom vis à vis de sa compagne, de ses deux enfants, des policiers ». Il requiert douze mois d'emprisonnement, dont huit mois avec sursis.
Le tribunal décide d'être plus dur que les réquisitions. Le trentenaire est condamné à douze mois d'emprisonnement, dont six avec sursis et mise à l'épreuve de deux ans, obligation de soins, de formation ou de travail et interdiction de paraître au domicile de sa victime. Il est maintenu en détention. En outre, il devra indemniser les trois policiers pour un total de 2 000 euros.
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