Laval. Laval : Premier contact

Science-fiction américaine (2016) de Denis Villeneuve, d’après une nouvelle de Ted Chiang, avec Amy Adams (Louise Banks), Jeremy Renner (Ian Donnelly), Forest Whitaker (le colonel Weber), Michael Stuhlbarg (l’agent Halpern), Tzi Ma (le général Shang) (1h26). (Adolescents) Sortie le 7 décembre 2016.

Linguiste renommée, Louise Banks se remet difficilement de la mort de sa petite fille quand un officier vient la chercher pour lui demander de l’aide. Douze vaisseaux extraterrestres en forme d’œufs immenses viennent en effet de se poser en plusieurs endroits de la Terre, et l’armée a besoin d’elle pour tenter de déchiffrer leur langage, car tout le monde ignore s’il s’agit d’extraterrestres aux intentions amicales ou belliqueuses. Sur place, elle va travailler avec Ian Donnelly, un mathématicien.

On connaît le talent du Québécois Denis Villeneuve (Incendies, Prisonners, Sicario) pour créer une atmosphère mystérieuse et fascinante. Pour sa première incursion dans le domaine de la science-fiction, il se refuse à copier les blockbusters hollywoodiens, avec leurs effets spéciaux spectaculaires et leurs images numériques étonnantes, mais il offre un film intelligent, essentiellement centré sur l’humain et sur sa façon de communiquer avec autrui, qu’il s’agisse d’humains ou d’extraterrestres.

Entre émotion et réflexion, ce film brasse plusieurs genres et éblouit le spectateur, non par des scènes spectaculaires, mais par la beauté de ses images et la profondeur de son scénario. On ne peut éviter de penser à de célèbres cinéastes, tels Stanley Kubrick, Andrei Tarkovski, Ridley Scott, etc., ce qui donne une idée du niveau de cette œuvre. Amy Adams est bouleversante dans le rôle d’une femme dévastée par une tragédie intime, et elle est entourée d’excellents comédiens. Mais la fin n’est pas très claire.

Cette intelligente réflexion sur le temps qui passe et la nécessaire coopération entre les humains va de pair avec une histoire intime très émouvante.