Si les chiffres se confirment, 662 Calaisiens devraient être accueillis dans les Pays de la Loire, suite au démantèlement de la jungle de Calais. Et il n'y a pas de raison que le département ne participe pas à l'effort régional. Mayenne a donc toutes les chances d'être aussi concernée par l'accueil de ces hommes.
La question est : le peut-elle ? « Je lui ai répondu que je concevais qu'il convenait de faire quelque chose pour Calais. Il faut montrer le visage de la fraternité et de l'entraide et favoriser l'accueil, mais chacun doit prendre sa part. Si on accepte des gens à Mayenne, j'irai voir ailleurs ceux qui sont accueillis dans le département. » Le regard du premier magistrat de Mayenne se tourne vers le sud.
Pour Michel Angot, la deuxième plus grosse ville de la Mayenne fait déjà « l'effort le plus important du département ». Elle accueille un Cada (centre d'accueil pour les demandeurs d'asile) depuis le début des années 2000, avec une soixantaine de places. Par ricochet, la ville, dans le cadre des places d'urgence de Copainville, se retrouve aussi à abriter des personnes déboutées du droit d'asile en attente d'appels.
Dans le cadre du schéma d'accueil des réfugiés, sur les 42 personnes arrivées dans le Nord-Mayenne, dix-huit sont aussi logées sur Mayenne. De nationalités syrienne, afghane et soudanaise, les premiers migrants sont arrivés en mai et juin. « Sous protection nationale, ils sont dans le droit commun, précise Jean-Pierre Lebonhomme, le directeur du CCAS. Cela veut dire qu'ils sont dans des logements communaux, aujourd'hui pleins, pour lesquels ils paient un loyer. Pris en charge par l'Etat, le CCAS les accompagne dans leurs démarches pour obtenir des aides. » « Ce ne sont pas les Mayennais qui paient pour eux », martèle Michel Angot.
Jean-Pierre Lebonhomme plaide aussi pour une juste répartition départementale avec un autre argument : « Quand on a un bon accompagnement, il y a une bonne intégration. » Le directeur des affaires sociales de la ville de Mayenne en tient pour preuve l'installation des migrants dans le Nord-Mayenne. « Plus ça a été isolé, plus ça s'est bien passé. Les personnes ont été intégrées par la population. De manière générale, moins on favorise le communautarisme, mieux se passe l'intégration. »
Un hic s'oppose toutefois. La population de Calais est principalement constituée d'hommes seuls. « On ne pourra pas les loger un par un. Dans ce cas, on sera plutôt sur un centre d'hébergement », reconnaît le maire, Michel Angot.
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