Philippe Jehan s'est adressé aux manifestants pour leur annoncer que le mouvement va s'étendre à toute la France. « J'ai eu des contacts avec les autres fédérations, elles sont prêtes à aller bloquer toutes les usines du groupe Lactalis. Notre mobilisation est intacte. (…) Nous resterons ici une semaine de plus s'il le faut.»
Dans la matinée, la FDSEA et les JA ont rencontré les parlementaires mayennais et le président du conseil départemental, Olivier Richefou. Les représentants syndicaux leur ont demandé de voter la loi Sapin II. Cette loi qui doit passer le 26 septembre à l'Assemblée nationale, prévoit des contraintes pour les industriels pour le calcul du prix du lait. « Si elle est appliquée en l'état, les laiteries devront prendre en compte les coûts de production supportés par les éleveurs et le marché français. Si les parlementaires respectent les engagements qu'ils ont pris devant nous, les élus de droite devront voter cette loi », annonce Florent Renaudier, vice-président de la FDSEA53 et membre du conseil d'administration de la FNPL.
Le groupe Lactalis a annoncé dans un communiqué publié vendredi matin qu'il concédait à une augmentation de 15 euros la tonne et ce à partir du 1er septembre, portant ainsi les 1000 litres à 271 (contre 256 euros aujourd'hui). « C'est largement insuffisant », poursuit le syndicaliste qui dénonce l'attitude du médiateur : « il nous a dit que “si vous ne signez pas la proposition de Lactalis, ce sera de votre responsabilité.“ Pour nous il est sorti de son rôle en relayant la proposition du groupe laitier. »
Côté judiciaire, Lactalis a demandé un référé sous astreinte de 500 euros par heure de blocage. La justice devrait se prononcer vendredi après-midi.
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