Entre le 19 et le 30 août 2015, une série d'incendies frappe le centre-ville de Laval. Des poubelles sont brûlées. L'un des foyers a ravagé un pré-fabriqué appartenant à la Région, un autre la façade d'une habitation. Le 30 août, les policiers sont appelés pour le départ d'un feu au quartier Ferrié, près d'un bâtiment de l'ex-42e régiment. Les forces de l'ordre mettent en place une surveillance, et aperçoivent un homme passant sur la place d'armes. Cet homme, un Londonien de 55 ans, sent fortement la fumée, se frotte les mains pour enlever des traces de charbon. Les policiers retrouvent deux briquets sur lui. Placé en garde-à-vue, il va insulter les policiers et menace l'un d'entre-eux. « Je vais brûler ta maison. »
Cet homme était jugé, le 30 juin, devant le tribunal correctionnel de Laval. Une audience peu orthodoxe. Le Britannique, qui parle pourtant très bien le français, a demandé un interprète. Il conteste tous les constats lus par le président, demande des preuves. Il nie les faits, met en doute les horaires. Il explique que « les policiers l'ont insulté ». S'il ne porte aucune mention à son casier judiciaire, il était pourtant connu des policiers. Sûr qu'une vieille histoire de la Seconde Guerre mondiale est cachée par les institutions locales, il a plusieurs fois interpellé le maire de Laval, François Zocchetto, à ce sujet. Il veut le rencontrer à son cabinet d'avocat, à l'hôtel de ville et se permet de sonner à nombreuses reprises à la porte de son domicile. Il ira même jusqu'à se rendre aux obsèques du père de François Zocchetto.
Une question se pose, souffre-t-il de problèmes psychiatriques ? Les différents examens expliqueront qu'il est paranoïaque mais pas fou. Son discernement n'est pas altéré.
Le procureur de la République demandera à son encontre, cinq ans de prison, dont un an avec sursis, ainsi que l'interdiction de paraître en Mayenne, et de rentrer en contact avec François Zocchetto. Des réquisitions suivies par le tribunal.
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