Sur les 3 496 emplois inventoriés en 2015 et 2016 dans le Bocage Mayennais, sur 7 200 emplois au total, les métiers les plus représentés dans les Petites et moyennes entreprises sont les opérateurs de production, de conditionnement ou d’assemblage, avec 380 salariés, suivis des transporteurs routiers, chauffeurs livreurs et conducteurs de cars, soit 352 personnes, et des opérateurs métalliers-chaudronniers, soudeurs et chaudronniers (163 emplois). Il faut ajouter à ces métiers, des métiers de services comme par exemple aide-soignant, assistantes maternelles, enseignant.
87 % des emplois sont pérennes (CDI, fonction publique et libéral). A contrario, seulement 12 % des emplois sont à court terme. Il s’agit des métiers de conseillers socio-éducatifs, agents de service hospitalier, agents d’entretien, chaudronniers ou opérateurs de production.. L’alternance est encore peu développée sur le secteur. Les contrats aidés sont une cinquantaine sur le territoire. Quant aux contrats à temps partiel, ils sont essentiellement présents chez les assistantes maternelles (151), et certaines professions médicales spécialisées tel psychologue, diététicien…
Près de 30 % des employés ont plus de 50 ans, soit 1 030 personnes. Il est important de noter que ce taux est de 12,8 % en France (Insee). Tous les secteurs sont concernés par ce vieillissement. Seulement 12 % de la population d’actifs dans les PME à moins de 25 ans, et 6 % dans les services.
Mathieu Gouirand, chargé de mission emploi du Bocage Mayennais, et Jean-Claude Giraud, responsable de la mission emploi, ont noté des perspectives d’évolution à 3 ans. « Dans les PME, 138 départs sont comptabilisés pour 166 embauches, et dans les services 13 départs pour 13 embauches. » Les secteurs les plus touchés sont les opérateurs chaudronniers, de production, les chauffeurs (routier, car), les opérateurs d’usinage…
Face aux difficultés de recrutement des entreprises, dues à un déficit prégnant de compétences, le Bocage Mayennais va devoir travailler à dynamiser le marché de l’emploi local. « Nous relevons des besoins de compétences à court ou moyen terme, un déficit de qualification sur le territoire, des métiers peu connus par les jeunes et une gestion des ressources humaines compliquée. Trois axes d’actions ont été mis en place : promouvoir les métiers et les entreprises locales, diffuser des outils de ressources humaines, accompagner les demandeurs d’emploi dans leur démarche et recherche. »
Des pistes de réflexions pour la période 2016-2020 ont été évoquées. Comment améliorer l’attractivité du territoire ?, que faire pour éviter une rupture après le départ de la génération des 50-65 ans ?, quelles mesures envisagées pour réduire l’inadéquation entre les compétences recherchées et les compétences disponibles ?, comment améliorer l’information et l’orientation des jeunes ?
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