"Nous, on a choisi de se répartir les tâches. On s'est bien briefés la veille : Yasmine et moi (Antonin) le développement de programmation orientée, Sébastien les effets spéciaux, et Tom le graphisme."
Le Hackaton se tenait traditionnellement dans le cadre du salon Laval Virtual, en avril. Cette année, il en a été détaché et huit écoles ont répondu à l'invitation, par équipes de quatre étudiants : Les Gobelins, l'IIM Digital School de Paris, l'IUT de Lannion, l'Ynov de Rennes, et les quatre écoles locales que sont l'Esia, l'UCO Laval, l'École de design de Nantes - site de Laval et les Arts et Métiers. C'est ce dernier quatuor qui s'est organisé la veille.
Une précieuse boîte à outils
Ce matin-là au Virtual Center, c'est petit déj' d'accueil, présentations, briefing et master class. Les partenaires du concours que sont les fournisseurs de matériels et logiciels expliquent le fonctionnement de leurs produits. On s'installe, on câble, on branche, puis les équipes sont conviées à une séance d'environ 20 minutes de scan au Caplab, une plateforme unique en Europe et basée à Laval qui capture, analyse et transforme les gestes, sons, mouvements et émotions en un véritable patrimoine numérique personnalisé. "Ça devrait leur servir pour concevoir des univers virtuels", sourit Quentin, qui pilote la plateforme.
Retour en salle et présentation du sujet concocté par Geoffrey, docteur en réalité virtuelle et animateur de l'événement. "Vous devrez créer un contenu ludique et immersif utilisant des hologames en déplacement libre et en multi-joueurs. Vous avez 26 heures. Bon courage, bonne chance !"
D'une feuille blanche, les équipes doivent faire naître un univers qui emballera le jury. "Nous sommes rompus à ce genre d'exercice en réalisant des univers en une semaine, mais 26 heures, c'est chaud", convient Antonin.
Aider le fantôme à quitter la chambre
L'équipe s'accorde cependant rapidement pour définir son scénario, et les contraintes techniques qui le feront vivre. "Nous allons partir sur un escape game immersif à deux joueurs, dont l'un sera plongé dans l'univers virtuel et l'autre qui le guidera depuis l'ordinateur. Le cadre du jeu sera une chambre. Un fantôme y erre. Les joueurs devront trouver des indices pour savoir ce qu'il fait là et l'aider à partir." Les quatre équipiers se mettent à l'ouvrage chacun de leurs côtés, les yeux rivés sur les écrans. Leurs échanges sont laconiques mais efficaces.
Laval Hackaton UCO décembre 2025 - Fred Martin
"On s'est un peu craqués dans l'exposé"
Le lendemain matin, les yeux sont un peu rougis. Quelques canettes de jus de fruits et une boîte de bonbecs traînent entre les claviers. Ils se sont juste accordés, à tour de rôle, une sieste d'une demi-heure. Tom, le graphiste, fait un boulot incroyable, jusqu'à retoucher à l'effet peinture quelques éléments de son univers. Il y a du niveau. On retrouve notre équipe à l'issue du concours. "On n'a pas gagné. Il y a eu un plantage du programme lors de la présentation. Et puis on s'est un peu craqué dans la fluidité de notre exposé. La fatigue, convient Antonin. Mais on est fier de ce qu'on a fait, c'est jouable, avec un beau rendu et une narration. Ça fait pro. On va le peaufiner, ça nous fera une belle ligne sur nos CV".
Laval Virtual envisage d'ouvrir l'an prochain le concours à l'international.
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