Le public n'en croit pas ses yeux, l'Étoile a littéralement retourné le Sporting. À 6-2 pour Paris, à huit minutes de la fin, personne n'aurait parié un sou sur un retour lavallois. Même la salle intercommunale de Noyal-sur-Vilaine, remplie à ras bord de partenaires et d'abonnés, semblait résignée. Et pourtant…
Un come-back de légende
Quand Manolo Moya ordonne le passage en power play – gardien remplacé par un joueur de champ – tout bascule. Julien Moreau, le président de l'Étoile, quitte sa place en tribune pour descendre dans le kop de l'Armada. Il harangue les supporters, leur demande de chanter plus fort. Le reste, c'est une éruption.
Souheil Mouhoudine, capitaine de l'équipe de France, prend le match à bras-le-corps. Une frappe, un but. Puis un deuxième. Puis un troisième, renard des surfaces sur un tir de Bilal Bakkali. Chaque but resserre la salle, chaque cri résonne plus fort. À deux minutes du terme, Laval est revenu à 6-5. Vingt secondes plus tard, 6-6. Quand Mouhoudine plante le septième à trente secondes du terme, le banc lavallois explose. Quintuplé, bras levés vers le ciel, le regard incrédule.
Une affiche qui valait déjà une finale
Ce match, pourtant, ne comptait "que" pour la 5e journée de D1. Mais la saveur était toute autre. La dernière fois que Laval et le Sporting s'étaient affrontés, c'était en finale de Coupe nationale, en mai dernier. Ce soir-là, Abdessamad Mohammed avait offert le trophée à Laval après prolongations.
Depuis, les deux formations marchent sur l'eau : Paris invaincu sur ses trois premiers matchs, Laval reste sur deux victoires et un nul. Cette rencontre devait être un simple test avant la Ligue des champions, dans moins d'un mois. Elle s'est transformée en classique instantané.
Première période cauchemar
On rembobine, tout avait mal commencé. Dès la deuxième minute, Arthur Tchaptchet punit une perte de balle lavalloise. Zakehi et Idriss Raiss alourdissent la note : 0-3. Louis Marquet, de retour de suspension, est impuissant.
Guirio réduit enfin l'écart avant la pause (1-3), mais Paris déroule après la reprise : Touré, encore Tchaptchet, puis un but contre son camp de Kolsky (2-6). Il reste huit minutes. Laval est au bord du naufrage. Pour le reste, on vous invite à retourner au début de l'article.
Au courage et à la foi
Il y a des victoires qui marquent une saison. Celle-ci, l'Étoile l'a arrachée au courage et à la foi. Dans la petite salle de Noyal-sur-Vilaine, à 62 km de Laval, l'histoire du club a écrit une nouvelle ligne en lettres de feu. Les joueurs ont célébré, le public est resté debout de longues minutes, et à l'heure où nous écrivons ces lignes, tous ont ces images en tête.
On se souviendra du bonheur de Mouhoudine, de la voix cassée des supporters de l'Armada, de ces embrassades au coup de sifflet final. Et de cette certitude. L'Étoile lavalloise est bel et bien entrée dans sa saison.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.