Vendredi soir, à Boulogne-sur-Mer, Ethan Clavreul a encore frappé. Pour sa première titularisation en Ligue 2, le jeune milieu offensif lavallois a inscrit un doublé et guidé les siens vers la victoire. Déjà buteur lors de la 1re journée face à l'AS Saint-Étienne, où il avait arraché l'égalisation en toute fin de match pour sa grande première, le Mayennais confirme les espoirs placés en lui et en fait naître de nouveaux.
Avec trois réalisations en cinq apparitions, Clavreul est aujourd'hui le deuxième meilleur buteur du championnat. Seul Damien Durand (Red Star, 4 buts) le devance, tandis qu'il partage sa place sur le podium avec Tayrik Arconte (Rodez) et Martin Adeline (Troyes), tous deux âgés de 21 ans.
Une titularisation assumée
En l'absence de Mamadou Camara, diminué à son retour de sélection malienne, Olivier Frapolli avait choisi de lancer d'entrée son jeune joueur. Un pari gagnant. Après cinq minutes un peu timides — une perte de balle, une faute — Clavreul s'est mué en buteur à deux reprises. Deux buts loin d'être académiques : un tir dévié, un ballon poussé du genou.
Mais dans les deux cas, il s'agit avant tout de placements judicieux et d'une présence constante devant le but. Et ce n'est pas qu'un hasard. Aux entraînements, du côté des Gandonnières, le grand blond envoie régulièrement des frappes puissantes, des "grosses sacoches", qui en disent long sur son potentiel offensif.
Un rêve éveillé
Débusqué à Courbeveille, formé au Stade lavallois dans toutes les catégories jeunes, Clavreul vit aujourd'hui un rêve éveillé. Mais la réalité sportive le rattrape vite : après un but contre Saint-Étienne et un doublé à Boulogne, difficile pour Olivier Frapolli de se passer de lui. L'entraîneur mayennais, soucieux de protéger son jeune talent pour ne pas brûler ses ailes, devrait néanmoins lui renouveler sa confiance dès la prochaine journée face à Amiens.
Comme Owen Kouassi la saison passée, Ethan Clavreul incarne la bonne surprise lavalloise de ce début de saison. Un diamant brut qu'il reste désormais à polir. Et surtout à garder. Car si sa cote ne cesse de grimper match après match, les dirigeants lavallois savent qu'un tel profil attire vite les regards au-delà de la Mayenne.
Pour l'heure, le chouchou du public doit grandir ici, dans son club formateur, là où il a toutes les cartes en main pour s'épanouir. Et si sa valeur sportive comme marchande augmente à chaque prestation, Laval a tout intérêt à protéger son joyau, pour en profiter le plus longtemps possible.
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