"Celui qui perd ramassera le matériel et fera dix pompes !" Jimmy Roye, coach adjoint et jeune retraité du vestiaire lavallois, a lancé le ton de la matinée.
Sous sa voix malicieuse, les regards des attaquants se sont croisés. Ils n'étaient pas tous là, mais l'ambiance était studieuse. Quatre offensifs se sont défiés dans un atelier finition ce mercredi matin aux Gandonnières : Ethan Clavreul, Malik Sellouki, Aymeric Faurand-Tournaire et Noa Mupemba.
Une séquence très observée, au moment où le Stade lavallois peine à trouver la faille en championnat (7 buts seulement en 8 journées, aucun sur les trois dernières rencontres).
Clavreul, déjà patron
À 19 ans, Ethan Clavreul confirme semaine après semaine son statut de grande promesse. Meilleur buteur lavallois depuis le début de saison (3 réalisations), il a survolé l'atelier : frappes limpides, instantanées, des deux pieds, sans fioriture.
"On voit qu'il marque beaucoup à l'entraînement, confie le gardien Mamadou Samassa. C'est quelqu'un qui a un bon taux de réussite devant le but, il tire fort, des deux pieds." Décomplexé malgré son âge, Clavreul impressionne aussi physiquement : ses cuisses puissantes donnent à ses gestes une justesse redoutable.
Sellouki cherche la confiance
À ses côtés, Malik Sellouki a alterné éclairs et imprécisions. Le gaucher au geste signature – une frappe enroulée, enveloppée, pied gauche – a tenté, parfois réussi, souvent manqué.
Comme si le buteur à 11 réalisations la saison passée ne retrouvait pas encore son allant. Il y a de la qualité, c'est indéniable, mais "Magic" Sellouki manque de confiance. Son pied droit, lui, reste un chantier ouvert.
Faurand-Tournaire, puissance brute
Aymeric Faurand-Tournaire n'a pas fait semblant : missiles envoyés en série, parfois au-dessus, parfois sur Hautbois, parfois au fond. Devant la cage, il a la frappe lourde du tueur, mais pas encore la précision chirurgicale qui fait la différence en match.
L'entraîneur Olivier Frapolli n'oublie pas et lui reproche encore deux grosses occasions manquées, contre Saint-Étienne et à Pau. L'atelier avait donc un goût de rattrapage pour l'avant-centre.
Mupemba, en quête de déclic
Cas le plus préoccupant, celui de Noa Mupemba. Auteur de 14 buts avec Avranches en N2 l'an passé, l'attaquant de 23 ans n'a toujours pas trouvé la faille en Ligue 2. Et cela s'est vu à l'entraînement : contrôles manqués, frappes écrasées, gestes brouillons.
Tout respire le manque de confiance et un but déclic permettrait sans doute au jeune attaquant de se libérer, en même temps que son potentiel indéniable. Ce n'est en tout cas pas ce mercredi matin, après avoir ramassé le matériel, qu'il a retrouvé de la confiance.
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