"Ça ne pousse pas les oignons cette année !", lance un jardinier à Bénédicte. "Tu devrais attendre un petit peu avant de les arracher", lui répond-elle. Bénédicte est une jardinière bien connue des jardins familiaux du Cormier à Laval. Et pour cause ? : "Bénédicte possède deux jardins", affirme le président de l'association des jardins familiaux. "C'est vrai, j'en avais un et puis on a voulu en prendre un autre pour alterner et laisser la terre se reposer. Mais aujourd'hui, on cultive dans les deux jardins", raconte-t-elle. La jardinière possède donc environ 300 m2 à entretenir.
"J'aime bien quand c'est un peu le bazar"
Dans son jardin, Bénédicte cultive un peu de tout. Des aubergines, des courges pour l'hiver, des tomates, des poireaux laissés monter en fleurs, "parce que c'est joli", dit-elle en souriant. Quelques fleurs aussi, comme les dahlias ou les belles-de-nuit, viennent ponctuer les rangées de légumes. "J'aime bien quand c'est un peu vivant, un peu en bazar. Il faut que ça bouge". Mais ce qu'on remarque tout de suite, ce sont les structures métalliques plantées au milieu des parcelles. "J'aime bien la verticalité", explique-t-elle. Et les haricots grimpants sont parfaits pour ça. Haricots blancs ou verts Bénédicte varie les espèces. "J'en sème un peu partout, ça fait joli, et puis c'est pratique, ça ne prend pas de place au sol".
"Ça vide la tête"
Cette année pourtant, le vent a donné du fil à retordre. "Ici, c'est exposé, très venteux. Et avec la terre argileuse, les cultures souffrent un peu. Les haricots ont du mal à démarrer". Elle observe, s'adapte, essaie de nouvelles techniques. "Il faut pailler, retarder les semis, ou choisir des endroits plus abrités. Chaque saison est différente". Les récoltes, elles, s'enchaînent. Une grande partie est consommée en frais, mais le reste est transformé. "On fait beaucoup de conserves, surtout pour l'hiver. Et cette année, avec les fruits, c'était incroyable. Les arbres ont été généreux. Je vais pouvoir faire des confitures". Entre deux rangs, un sécateur à la main, Bénédicte parle aussi de son plaisir d'être là, au calme. "Ça fait du bien. Même quand on vient juste une heure, ça vide la tête". Le jardin, pour elle, n'est pas seulement un espace de production, c'est aussi un lieu de respiration, de liberté. Et peut-être un peu de fierté aussi, quand on cultive deux parcelles et qu'on connaît chaque recoin.
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