"Mon histoire, c'est celle d'un jardinier qui passe une partie de son temps dans son jardin".
Aux jardins familiaux du Cormier à Laval, Yves s'affaire, gants et râteau en main. Il ratisse, désherbe, entretient les allées de son potager... en attendant l'arrivée du Tour de France à la télé. "On a commencé au printemps par la préparation des sols, puis on a semé. Ensuite sont arrivées les fortes chaleurs, qui nous ont contraints à arroser avec parcimonie. Et finalement, la pluie est arrivée, de manière très satisfaisante". Un soulagement pour ce passionné. "C'est un plaisir de voir les plantes pousser, de constater qu'on n'a pas travaillé pour rien. Mais avec la pluie, la saleté pousse aussi, alors il faut entretenir".
Un lieu de rencontre
Installés au Cormier depuis 15 ans, Yves et sa femme profitent de chaque saison. "En ce moment, je viens semer des salades, mais aussi récolter : il faut finir de ramasser les pommes de terre et les échalotes. Ça libère de la place, et comme la nature a horreur du vide, il faut replanter progressivement". Le jardin, ils le cultivent à deux. "Je viens avec ma femme Gislaine. Sans faire de sexisme, le regard de la femme est important. Nous, on n'est pas toujours dans l'esthétique ! Elle donne de bons conseils pour l'organisation. Chacun a son rôle, quand c'est une passion partagée, ça fonctionne". Les framboises, elles, ont de l'avance. "D'habitude, elles mûrissent à la mi-août, mais cette année, le printemps et le début d'été ont été très favorables. Il y en a beaucoup, il faut les ramasser tous les jours, sinon elles se perdent vite. Et si on ne les cueille pas, ce sont les guêpes qui s'en chargent". Le couple de retraités ne jardine pas que pour eux. "Il ne faut pas produire pour gaspiller. Quand les enfants viennent, ils sont contents de manger de bons légumes, parfois même d'en emporter. On partage aussi avec les voisins et les amis. On s'entraide quand certains partent en vacances. C'est ça l'esprit des jardins : un lieu de convivialité".
Des échanges de pratiques
Au fil des saisons, les jardiniers du Cormier échangent conseils et savoir-faire. "Il y a un vrai brassage culturel ici. C'est enrichissant d'apprendre les pratiques des uns et des autres". Et au printemps, lorsque la saison redémarre, les retrouvailles sont chaleureuses. "Après l'hiver, où l'on est un peu replié chez soi, on est heureux de se retrouver".
Dans la prochaine édition : Portrait de Bénédicte qui cultive des haricots grimpants.
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