Les petits colis venus de l'étranger sont dans le viseur du gouvernement Lecornu II. Dans son projet de loi finances 2026, il prévoit de taxer à hauteur de deux euros chaque article importé depuis un pays hors de l'Union européenne pour un montant total inférieur ou égal à 150 euros, soit 20 % des paquets livrés en France.
Lutter contre l'ultra fastfashion
Selon le gouvernement, cette mesure permettrait de protéger les entreprises françaises face à des ogres chinois tels que Shein ou Temu, deux sites de l'ultra fast fashion dont les chiffres de vente en ligne ne cessent d'augmenter. En 2024, 91 % des colis venus de l'étranger étaient importés depuis la Chine. La taxe permettrait aussi de renflouer les caisses de l'Etat à l'heure où le gouvernement souhaite réduire son déficit. Plus d'1,6 milliard d'euros pourrait être générés grâce à cette mesure.
Une mesure vraiment efficace ?
Si chaque article est taxé à hauteur de deux euros, le prix de la commande peut très vite monter. Par exemple, si vous achetez cinq articles, la taxe s'élèvera à 10 euros. Mais alors qui paiera cette taxe ? A priori, pas le consommateur d'après le projet de loi de finances. Le texte indique qu'elle sera à charge du vendeur, de la plateforme ou bien du service de logistique de livraison. Il est possible que cette taxe soit répercutée sur le prix des produits et donc sur le consommateur. Autre hypothèse : les plateformes pourraient d'abord passer par un autre pays pour s'acquitter des droits de douane de leurs colis avant qu'il soit acheminé en France.
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