Erika Guh et Agnès Katherine Marcon sont en Mayenne depuis le 27 mai 2025, prises en charge par l'association Soleil qui leur a proposé une liste de fermes d'accueil, essentiellement en agriculture bio. Elles observent et participent au travail des paysans dans une ferme par semaine en moyenne. Lorsque la nuitée n'est pas possible, Soleil prend le relais et leur procure gîte et couvert.
Ces deux jeunes brésiliennes de 19 ans commencent leurs études vétérinaires après l'obtention d'un équivalent du BTS dans un lycée à Rolante, dans le Rio Grande. Elles ne parlaient pas un mot de français en arrivant et au bout de deux mois, elles s'expriment intelligiblement.
"Ramener des bonnes idées"
En rencontre à la mairie du Genest, Régine Lenoir, qui leur détaille le fonctionnement d'une commune, s'émerveille de leur progrès linguistique. "Notre objectif est de découvrir les différentes pratiques des éleveurs mayennais, pour pouvoir les comparer à celles du Brésil et ramener des bonnes idées à transposer chez nous. Nous pourrons aussi aider Aprodesi Sol dans sa communication avec notre apprentissage du français", expliquent Erika et Agnès.
Elles ont ainsi pu balayer une bonne diversité de fermes et de systèmes : élevages de vaches laitières et allaitantes, maraîchage, apiculture avec transhumance, cuniculture, paysan-boulanger et fabrique de bière. Elles ont également été reçues par le lycée agricole de Chateau-Gontier avec l'espoir d'enclencher des relations suivies, participé à Planète en fête et fait connaissance avec Alterfixe.
"J'ai adoré l'élevage de chèvres de Julie et Ludo, ainsi que les abeilles, et [été] surprise de l'utilisation par les éleveurs des plantes et de l'argile en soins des animaux", commente Erika. "J'ai découvert la pratique de la bio avec l'homéopathie et la façon dont les éleveurs parlent aux animaux. Très intéressante aussi la rotation brebis-ânes sur les pâtures. Le système associatif n'est pas répandu chez nous, ce serait une idée à développer, tout comme les marchés locaux, nombreux ici", complète Agnès.
Le 10 août, un bilan de stage est prévu avec tous les paysans qui ont accueilli les deux voyageuses.
"Cette expérience nous a permis de tisser du lien entre adhérents de Soleil, mais aussi avec des non-adhérents", explique Francine Pelé, l'une des coprésidentes de Soleil.
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