Pour l'édile, cet homme honnête et franc, sans apparat, c'est "une décision raisonnable. Je suis élu depuis 25 années et en même temps vice-président de Laval Agglo. Ce n'est pas par lassitude, car le contact avec les citoyens, les bénévoles et les personnalités rencontrées est extrêmement enrichissant, mais j'ai 67 ans et si je me projette à la fin d'un mandat supplémentaire, j'aurai six ans de plus et comme je ne suis pas économe en énergie, peut-être que le corps et l'esprit ne suivront pas. Par ailleurs, et c'est une lapalissade, pour que l'on puisse prendre ma place dans de bonnes conditions, il faut que je la laisse." La décision correspond aux exigences morales de cet homme qui a été agriculteur dans le Finistère, formateur au centre de la Futaie, conseiller à la chambre d'agriculture et à l'AFOC, un centre de gestion dont l'objectif est d'autonomiser et responsabiliser les agriculteurs avec un accompagnement spécifique, s'appuyant sur le collectif.
Le collectif, c'est le fil conducteur de l'engagement de François Berrou : "Mon engagement dans la vie municipale vient de mon envie de participer au collectif, d'y faire ma part." On reconnaît l'homme de devoir. Riche de son expérience, il définit sa conception de la fonction de maire de petite commune : "Outre la fonction légale, il faut être à l'écoute et savoir partager les décisions issues du travail d'équipe."
"La priorité, ce sont les enfants"
On aperçoit facilement les clefs de sa réussite à travers la méthode utilisée pour gérer la commune : elle colle parfaitement avec la personnalité de l'homme, tout en humanisme. "Il faut mettre la finance à sa place, elle n'est pas un but en soi. De bonnes finances ouvrent des choix plus larges." Le traitement des inégalités s'est fait sous plusieurs aspects : cantine à un euro, journée citoyenne avec brassage des classes sociales... François Berrou précise les défis futurs : "Faire de la prospective sans oublier de traiter le quotidien, s'emparer d'un sujet dès qu'on le découvre, mais prendre le temps de trouver les bonnes solutions : c'est le rôle des commissions."
Cet humaniste a aussi ses sujets phares : "La priorité, ce sont les enfants, car ils sont notre avenir. Il est révoltant que la part la plus importante de précaires se trouve chez les très jeunes enfants, c'est suicidaire." Enfin, si pour lui, les incivilités au Bourgneuf sont des faits marginaux, dont il ne faut pas exagérer l'importance, il se dit "très inquiet de la montée du Front national".
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