Gorron. "Les équipes sont très affectées" : la municipalité touchée par la mort suspecte d'un de ses agents

Gorron est en émoi. Mardi 29 juillet, la mairie a appris le décès d'un de ses agents, âgé de seulement 39 ans. Christine Fournier, première adjointe qui relaie le maire Jean-Marc Allain pendant ses congés, avait appelé à une minute de silence lors du conseil municipal du lendemain.

"Il travaillait bien, était toujours souriant et très réactif"

"Il a été retrouvé décédé chez lui (il vivait seul) le mardi matin par de deux ses collègues, retrace Christine Fournier. Une autopsie est en cours car la mort est considérée comme suspecte du fait de son jeune âge." Membre particulièrement apprécié du service travaux-électricité, son absence et les appels non retournés avaient inquiété ses camarades.

"C'était quelqu'un de particulièrement ponctuel, complète la première adjointe. Il était estimé car il travaillait bien, il était toujours souriant et très réactif. Cela faisait environ cinq ans qu'il collaborait avec nous." L'équipe municipale est ainsi "très affectée", partage toujours la principale collaboratrice de Jean-Marc Allain.

Un soutien psychologique

La municipalité a donc pris la décision de mettre directement en place un soutien psychologique pour ses agents. "Cela a été un choc forcément, continue Christine Fournier. Nous prenons en charge cette initiative pour que chacun puisse s'exprimer auprès de psychologues et infirmiers."

Célestin Ngassaki, directeur général des services, a fait le choix de faire appel au centre médico-psychologique d'Ernée. "Des psychologues et des infirmiers habitués de ces situations sont venus à la mairie pour rencontrer les équipes."

Contacté, le tribunal judiciaire de Laval déclare "qu'une enquête en recherche des causes de la mort a été ouverte". Et d'ajouter : "Son décès pouvant remonter à quelques jours, une autopsie a été sollicitée et a permis de confirmer qu'il n'y avait pas d'élément évoquant l'intervention d'un tiers dans ce décès. L'enquête se poursuit toutefois avec d'autres investigations techniques auprès de la communauté de brigades d'Ernée."