Laval. Astérix & Obélix : Au service de sa Majesté

César termine la conquête de Britannia, appelée également Bretagne. Mais, comme en Gaule, un village lui résiste encore.

La dernière adaptation des BD de Goscinny et Uderzo ayant été très décevante, c’est une nouvelle équipe qui s’est chargée de ce quatrième opus. Laurent Tirard a coécrit le scénario et signe la mise en scène. Et c’est une excellente surprise ! On rit de bon cœur avec ces aventures qui entraînent nos sympathiques héros de l’autre côté de la Manche, car les dialogues, hilarants, jouent en permanence avec les différences entre l’anglais et le français et entre les deux cultures. C’est drôle, plein de trouvailles, et l’interprétation est sensationnelle. Édouard Baer est un Astérix d’anthologie, avec son humour très british et son constant second degré. Gérard Depardieu est égal à lui-même, ce qui signifie impressionnant — d’ailleurs, qui pourrait incarner le rôle sinon lui ? —, Guillaume Gallienne fait un numéro hilarant, Fabrice Luchini est un César plein de morgue, l’impassibilité de Catherine Deneuve convient bien à son rôle de reine, et Valérie Lemercier est vraiment épatante en Anglaise psychorigide. Sans oublier les seconds rôles, tous plus drôles les uns que les autres. Mais la révélation du film, c’est le jeune Vincent Lacoste, épatant en ado peureux et traîne-savates. C’est si drôle que l’on oublie facilement les quelques longueurs et le manque de moyens dans les scènes spectaculaires.