Ambrières-les-Vallées. "C'est très détaillé": un étudiant en histoire raconte l'histoire du musée des Tisserands

"Ce qui m'intéresse dans ce musée, c'est l'histoire de la culture du chanvre à Ambrières, comme dans de nombreuses communes en Mayenne. Tout ici y est très détaillé, de la culture aux multiples utilisations", plante Simon Trihan, étudiant en master d'histoire du patrimoine et des territoires. Le jeune homme, originaire d'Ernée, recherchait un job d'été dans le domaine de la culture. Il a été recruté par la mairie d'Ambrières, qui embauche tous les étés des jeunes pour assurer l'accueil des visiteurs au musée.

Un musée classé Musée de France

Les trois maisons de tisserands n'ont déjà plus de secrets pour lui. "À l'avenir, je travaillerai dans le milieu de la culture, dans un musée." Simon Trihan a apprécié découvrir dans ce musée, classé Musée de France, tout ce qui concerne le chanvre. "En Bretagne, on construit même des planches de surf à base de chanvre", sourit le jeune homme. Il aime présenter l'antique métier à tisser aux visiteurs.

Les différentes parties du musée, où l'on retrouve l'authenticité de la vie au XVIII^e siècle, présentent les objets antiques utilisés pour la culture et la récolte du chanvre, les chemises et coiffes, le métier à tisser. Une pièce à vivre d'antan regroupe aussi de multiples meubles et objets d'époque.

Les diverses possibilités d'utilisation du chanvre, alimentaire ou textile, sont exposées. - Martine Rebours

Des touristes qui découvrent et s'y intéressent

Dans cette pièce à vivre, les visiteurs pourront rechercher un jean debout, une canne pétoire… Une demi-miche de pain, qui date d'il y a vingt ans, laisse pourtant penser qu'elle a été déposée là tout récemment. "L'autre moitié serait au musée de Carrouges", indique le jeune homme. À côté des chemises, des couvertures de tranche sont exposées. "On s'en servait lors des accouchements et pour les incontinents, puisqu'elles sont très épaisses et pratiquement imperméables", assure Simon Trihan.

Entreposées dans une vitrine, différentes coiffes sont exposées. "Leurs ornements permettaient de connaître le statut social des femmes qui les portaient." Simon a même imaginé un petit quiz dans la partie qui abrite les chemises et les coiffes.

Les visiteurs du musée sont majoritairement des touristes séjournant au camping de Vaux, intéressés par la présentation de Simon lorsqu'il participe au pot d'accueil du dimanche midi au camping. "Je vois également des personnes qui s'intéressent au chanvre et qui ont fait des recherches sur Internet."

"J'étais déjà venu visiter ce musée quand j'étais jeune, précise Simon. Je l'avais trouvé intéressant car c'est très détaillé."

Le musée est ouvert jusqu'au 31 août, du mardi au dimanche de 14h30 à 18h30 (ouvert le 15 août). Le livre de la SAHM retraçant l'histoire de la commune y est proposé au prix de 12 €.

Pratique Ouvert le 21 septembre lors des journées du patrimoine. Tarifs réduits à 2,50 € et 1,50 € avec la carte May'n Pass.