Depuis plusieurs mois, les structures qui assurent la collecte, le tri et la valorisation des vêtements usagés en France sont au bord de la rupture. En cause : un manque de soutien financier de la part de Refashion, l'éco-organisme chargée de gérer la filière textile dans le cadre de la REP (Responsabilité élargie des producteurs.)
"Le coût net réel du tri s'élève aujourd'hui à 304€/tonne. Mais Refashion continue de ne verser que 156€/tonne, soit près de 50 % en dessous des besoins constatés", alerte le Relais dans un communiqué.
Une filière sociale et solidaire asphyxiée
Ce sous-financement fragilise particulièrement les structures de l'économie sociale et solidaire comme Le Relais, qui emploient des personnes en insertion et remplissent une mission d'intérêt général : collecter, trier, réemployer, etc. "L'argent existe : Refashion détient plus de 200 millions d'euros en trésorerie [...] Mais cet argent ne sert pas les acteurs de terrain."
Aucune solution ne serait prévue pour les textiles non réutilisables ou non recyclables. Fautes de débouchés, ces déchets s'accumulent. "Nous demandons le pourvoi immédiat d'exutoires pour ces tonnages sans solution et leur financement, dont la gestion relève directement de la responsabilité élargie des producteurs."
L'association appelle le ministère de la Transition écologique à intervenir "fermement auprès des metteurs de marché", qui financeraient Refashion.
Le Relais rappelle que la filière de tri et textile représente plus de 3 000 emplois en France, "sans financement adapté c'est l'ensemble de ces emplois qui est aujourd'hui menacé". Et de conclure : "Il est temps d'agir, pas de spéculer."
Les usagers sont invités à garder leur textile chez eux jusqu'à nouvel ordre.
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