" Dans les temps qui courent, on court après la paix ", lâche Christian Poincheval, qui travaille cette année sur les notions de discrimination et de métissage. En arrivant au lieu-dit Le Plessis, l'artiste utilise la chaussée pour écrire le mot " paix " traduit en plusieurs langues, une forme de marketing multilingue.
Le thème de la paix est vaste et la question est posée par l'artiste " Que peut faire le citoyen ? ". Une première réponse : " Le citoyen peut essayer de rassembler les gens afin d'être un support, pour ceux qui œuvrent pour la paix dans le monde mais aussi pour celles et ceux qui facilitent, au quotidien, les relations entre voisins au sein d'un village. " Il ajoute que, lorsque l'on cherche à participer à la paix dans le monde, " on est obligé de faire la paix avec ceux qui font la guerre ".
Christian Poincheval cherche à comprendre le processus de guerre entre les peuples et il avance une réflexion : " Nous sommes dans une dynamique mondiale avec des gens qui peuvent devenir des fanatiques, à cause du rôle de plein pouvoir que le peuple donne à un chef d'État. Dans certains pays, il n'y a plus de barrières pour éviter les dérives. "
L'art n'intègre pas le conflit
Cette année 2025, à travers la création artistique collective, Christian Poincheval essaie de faire réfléchir des groupes de jeunes et d'adultes sur l'essentiel, " faire le choix d'une vie simple, authentique et connectée aux autres, par exemple ".
L'exposition reprend un travail collectif de six mois avec des élèves du campus d'Orion à Évron, intitulé Tissage Métissage. " Les élèves ont pu réaliser une œuvre monumentale avec cinq panneaux en bambou, ficelles et tissus recyclés. Le cours est devenu un espace de liberté où les jeunes se sont pris en charge pleinement. Ils ont créé des liens forts, intergénérationnels et inclusifs avec des résidents, d'une maison d'accueil spécialisée, associés au choix des tissus, à leur emplacement dans la toile ", raconte l'artiste.
Elle sera exposée pendant trois mois à Saint-Pierre-sur-Erve lors de la fête des Lumières, à partir du mois de juillet. L'art est " un outil de communication, d'émerveillement, de rassemblement. L'art est puissant car on peut tout dire à travers une œuvre et l'art n'intègre pas le conflit ", insiste Christian Poincheval.
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