Gorron. Le chanvre, une plante dans l'histoire gorronnaise

En tenue d'époque, Eugène Neveu a d'abord donné des explications au groupe, place de la Mairie de Gorron. Un endroit bien choisi car il accueillait autrefois des halles, utilisées pour le commerce des toiles de chanvre. La vente avait aussi lieu place de la Houssaie, appelée à l'époque place du Marché au chanvre.

" À Gorron au XIXe siècle, le chanvre du secteur était prisé car étant de bonne qualité, plus fin mais solide, a expliqué le passionné d'histoire. Le chanvre était semé en mai. Il fleurissait vers le 10 août et se récoltait en août, septembre. Ensuite, plusieurs étapes étaient achevées : le rouissage pour séparer les fibres, le séchage, le peignage ou le cardage pour démêler les fibres. Les fileuses transformaient ces fibres en fils. On réalisait en moyenne de 1,50 à 3 mètres de tissu par jour."

Le chanvre aujourd'hui utilisé pour des matériaux et isolants

Les toiles étaient vendues à des commerçants. Elles pouvaient être dirigées vers Nantes ou Saint-Malo pour créer des voiles de navires. Les fils de chanvre servaient à faire des cordages.

À l'heure actuelle, le chanvre, qui n'est plus cultivé dans le Bocage, est utilisé dans le textile, pour des matériaux et des isolants.

Eugène Neveu a ensuite dirigé le groupe vers la vitrine de la maison des associations, derrière la mairie. Dans celle-ci, on peut y apercevoir plusieurs objets : braie, resse, quenouille, rouet...

Il a aussi montré des caves de maisons dans lesquelles le chanvre était travaillé. L'humidité ambiante permettait de ne pas casser le chanvre, et donc de le travailler plus facilement. La visite s'est terminée par une dégustation d'huile de chanvre. Et par une petite anecdote finale : à Brecé, lors des mariages, la tradition était de déposer une quenouille de chanvre à l'église. Il y en a encore une actuellement. Preuve que le chanvre était ancré dans la vie locale d'antan.