Elle ne devait être qu'un échauffement, elle a déjà laissé quelques traces. Présentée comme une entrée en matière avant l'étape reine du samedi, la première étape des Boucles de la Mayenne entre Saint-Berthevin et Juvigné (166 km) n'a pas rebattu les cartes du classement général. Mais elle a usé les organismes. Et dans une course où chaque détail peut compter, cela pourrait peser lourd ce samedi.
Une échappée d'entrée
Dès les premiers kilomètres, quatre hommes se sont extirpés du peloton : Clément Izquierdo (Cofidis), Kenny Molly et Célestin Guillon (Van Rysel-Roubaix), accompagnés de Lenaic Langella (CIC U Nantes). L'échappée a compté jusqu'à 3'40'' d'avance, avant de voir son élan coupé par la chute de Molly dans la descente du Pas de Pierre, après le premier passage sur la ligne à Juvigné. Le peloton n'a pas tardé à recoller.
Pierre Latour "comme une fleur"
C'est dans le dernier tour que tout s'est joué. Sur un circuit final casse-pattes, Pierre Latour (TotalEnergies) a surgi à point nommé. Il est arrivé sans plan précis, mais avec des jambes et le sens du panache. "Je suis arrivé comme une fleur dans le dernier tour, racontait-il à l'arrivée, le sourire aux lèvres. Ce matin, on s'était dit que ça finirait sûrement en petit comité ou en échappée, donc il fallait être attentif. J'ai eu du mal à rester bien placé, mais au final, ça m'a souri. Tant mieux. "
Le Romanais a fait parler l'expérience. "Je me suis retrouvé avec Florian Sénéchal. On se connaît depuis l'époque amateur. Je savais que si j'arrivais avec lui, c'était mort. Alors j'ai tenté seul. De toute façon, avec un mec comme Girmay dans le groupe, il fallait tout tenter." Latour s'impose avec trois secondes d'avance sur l'Érythréen Biniam Girmay (Intermarché – Wanty), l'un des favoris de l'épreuve. Une victoire précieuse pour le coureur de 31 ans, en quête de repères après une période de doutes.
Thibaud Gruel toujours en jaune
Lui, n'est pas en quête de repères, ni de confiance. "Demain, c'est le gros morceau, assure Thibaud Gruel, dixième aujourd'hui et toujours maillot jaune. Il va falloir être fort. Je m'attends à une course usante, dure à contrôler, avec des attaques de partout. Il faudra garder son calme."
L'hôtel de l'équipe Groupama-FDJ n'étant pas loin, Gruel s'est déjà imprégné du parcours. Reconnaissances faites, bosses cochées. "Aujourd'hui, j'ai essayé de rester protégé, de ne pas me cramer. Avec la chaleur, tu vas une fois dans le rouge, tu ne récupères pas."
L'arrivée à Bais ce samedi promet un scénario explosif. Le maillot jaune s'attend à moins d'illusions côté sprinteurs. "Ce sera plus dur, donc sûrement plus décousu."
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