Serge Faguier, président du tribunal de commerce, a dressé le bilan de l'activité lors de l'audience solennelle de rentrée. Les procédures de sauvegarde, les redressements et ludiquidations judiciaires ont été moins nombreux. « Nous revenons à des chiffres de 2013. 569 emplois étaient concernés, 285 ont été sauvés », rappelle le président. Même si ces chiffres sont positifs, Serge Faguier l'affirme : « des secteurs souffrent toujours, comme la petite restauration, les commerces multiservices dans les petites communes et le bâtiment ». Si les petites sociétés sont les premières concernées par ces procédures, le tribunal de commerce de Laval aura géré trois gros dossiers en 2015 : « Arféo, les Chocolats Réauté et l'imprimerie Floch. Pour Réauté et Floch, des solutions ont été trouvées ». Serge Faguier indique que « 92 % des entreprises entrant dans une procédure collective finissent en liquidation. En revanche, 60% des entreprises qui sollicitent une mesure de prévention s'en sortent ». Les mesures de prévention sont efficaces et nécessaires. Enfin, Serge Faguier s'inquiète de l'état psychologique des chefs d'entreprise. « Depuis trois ans de présidence, je suis frappé par l'état psychologique des chefs d'entreprise, touchés par une procédure collective. Il y a un vrai problème de suicide. En France, tous les deux jours, un chef d'entreprise se suicide ». En prévention de ce problème, une antenne de l'association Apesa est créée en Mayenne. Le tribunal de commerce va former des sentinelles pour déceler les chefs d'entreprise, proche du passage à l'acte.
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